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nove.
10
2021
Devant Jean-Bernard Lévy, Président-directeur général d’EDF, la commission des affaires économiques appelle l’Exécutif à clarifier ses intentions en matière d’énergie nucléaire

Mercredi 10 novembre, la commission des affaires économiques a auditionné Jean-Bernard Lévy, président-directeur général (P-DG) d’EDF, sur les perspectives de réorganisation du groupe et, plus largement, d’évolution de notre mix électrique à l’horizon 2050.

Dans le contexte très perturbé de la crise des prix des énergies, la commission déplore le manque de stratégie cohérente de long terme du Gouvernement. Toutes les réformes d’ampleur – le projet de réorganisation « Hercule », devenu « Grand EDF », la révision de l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (Arenh) et le règlement du contentieux sur les concessions hydroélectriques – ont été renvoyées au prochain quinquennat. Il aura fallu attendre six mois avant l’élection présidentielle pour que le Président de la République envisage un « retour en grâce » de l’énergie nucléaire. Il aura fallu attendre un an après l’alerte du Sénat pour que le Premier ministre envisage un « bouclier tarifaire » pour les consommateurs d’énergie. C’est bien long pour trop peu !

La commission constate que les annonces, tardives et floues, faites par l’Exécutif en faveur de l’énergie nucléaire ne permettent pas d’atteindre ne serait-ce que le scenario de 50 % d’énergie nucléaire en 2050, envisagé par Réseau de transport d’électricité (RTE). Pour ce faire, il faudrait, selon cet opérateur, construire 14 EPR[1] et un « nombre significatif » de SMR[2], prolonger le parc de deuxième génération jusqu’à 60 ans et consacrer un « effort global » de R&D sur la « fermeture du cycle du combustible ». On en est encore loin !

Elle relève que le groupe EDF fait face à de lourds défis : une situation de « vigilance particulière » sur le plan de la sécurité d’approvisionnement jusqu’en 2023, une hausse jusqu’à 60 % de la consommation d’électricité d’ici 2050, un parc de deuxième génération confronté à un « effet falaise » dès 2040, des investissements liés à la transition énergétique de plus de 40 Mds d’euros et un niveau d’endettement du même ordre…

La commission retient des propos de Jean-Bernard Lévy que la forte croissance de l’électricité, ces trente prochaines décennies, rend l’énergie nucléaire indispensable ; le P-DG a ainsi indiqué qu’« il semble plus prudent de prévoir une évolution de la demande d’électricité en France de 2 % par an, soit le scenario maximal de RTE », ajoutant que « les scenarios de RTE présentant une très forte proportion d’énergies renouvelables, à 90 ou 100 %, présentent d’énormes risques ».

Elle retient aussi des propos du P-DG que, si « EDF est prêt » pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires, des prérequis paraissent nécessaires : selon ce dernier, « il faut un cadre propice à des investissements de long terme d’une ampleur rare, probablement comparable aux très grands investissements des Trente Glorieuses».

Dans ce contexte, la commission déplore le caractère ambigu et limité des annonces faites par l’Exécutif. Elle l’appelle donc à clarifier ses intentions en matière d’énergie nucléaire, en particulier sur les arrêts des réacteurs existants, la construction d’EPR ou de SMR et l’avenir du groupe EDF.

Sur tous ces sujets, les commissaires interrogeront le Gouvernement à l’occasion du débat sur la souveraineté énergétique, prévu le 16 novembre prochain en séance publique au Sénat.

Pour Daniel Gremillet, président du groupe d’études « Énergie », « les annonces faites par le Gouvernement en direction de l’énergie nucléaire sont tardives et imprécises. Nous avions proposé un “retour en grâce” de cette énergie dès la loi “Énergie-Climat” de 2019, notre proposition de résolution de 2020 et la loi “Climat-Résilience” de 2021. De surcroît, ces annonces sont, à ce stade, encore insuffisantes pour atteindre ne serait-ce que le scenario proposé par RTE de 50 % d’énergie nucléaire à l’horizon 2050 ».

Pour Sophie Primas, présidente de la commission, « parce qu’elle est au fondement de la relance de notre économie, mais aussi de sa décarbonation, notre politique énergétique ne peut souffrir d’effets d’annonces. Je regrette que l’Exécutif s’exprime aussi tardivement. Cette politique du yoyo est incompatible avec la vision nécessaire aux acteurs industriels de l’énergie ».

[1] European Pressurized Reactors (EPR) ; en français, « Réacteurs pressurisés européens ».
[2] Small Modular Reactors (EPR) ; en français, « Petits réacteurs modulaires

Source : Communiqué Sénat



 
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