déc. 21 2010 | A Cancun, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques a permis d'offrir un ensemble équilibré de décisions et a permis de restaurer la confiance dans le processus multilatéral
La Conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Cancun, au Mexique, s'est achevée samedi avec l'adoption d'un ensemble équilibré de décisions. Ce compromis engage tous les gouvernements sur la voie d'un avenir plus écologique, tout en soutenant les pays en voie de développement dans leur lutte contre les changements climatiques.
Le paquet de mesures, surnommé les «accords de Cancun », a été accueilli sous les applaudissements prolongés des Parties présentes lors de la dernière séance plénière.
"Cancun a fait son travail. L'espoir a été relancé et la foi dans les processus multilatéraux en matière de changement climatique a été restaurée", a déclaré le Secrétaire exécutif de la CCNUCC, Christiana Figueres. "Les nations présentes ont démontré qu'elles peuvent travailler ensemble en concert pour parvenir à un consensus concernant une cause commune. Elles ont également montré que le consensus, lorsqu'il est acquis dans le cadre d'un processus transparent et inclusif, peut créer des opportunités pour tous», ajoute-elle.
«Les gouvernements ont donné un signal clair: ils veulent se diriger vers un avenir à faibles émissions de GES ensemble. Ils ont accepté leurs responsabilités les uns envers les autres et ont pris des mesures en conséquence pour arriver ensemble à une économie verte. Enfin, les gouvernements présents ont fait en sorte d'encourager les pays à être plus ambitieux au fil du temps » conclue-t-elle.
Les Nations ont lancé une série d'initiatives et créé des institutions pour protéger les plus pauvres et les plus vulnérables du changement climatique. Des accords prévoient de financer et de déployer les technologies dont les pays en voie développement ont besoin pour planifier et construire leur propre avenir durable. En plus de cela, ils ont décidé de lancer une action concrète pour préserver les forêts dans ces pays en voie de développement.
Ils ont également convenu que tous les pays doivent travailler pour faire en sorte de ne pas dépasser hausse de deux degrés de la température mondiale et ils ont fixé un calendrier précis pour s'assurer que l'action mondiale est suffisante pour répondre à la nouvelle réalité du changement climatique.
"Ce n'est pas la fin d'un processus, c'est un nouveau départ. Il y a encore des progrès à faire, mais ces accords sont la base essentielle sur laquelle nous pourrons bâtir une plus grande ambition collective", a déclaré Mme Figueres.
Quelques éléments des accords de Cancun:
- Les objectifs des pays industrialisés sont officiellement reconnus dans le cadre du processus multilatéral. Ces pays élaborent des plans de développement faible en émission de carbone et des stratégies d'évaluation pour choisir la meilleure façon de répondre aux différentes problématiques, notamment par le biais des mécanismes du marché. Ils devront aussi faire un rapport annuel concernant l'état de leurs stocks.
- Les actions entreprises par les pays en voie de développement pour réduire les émissions de GES sont officiellement reconnues dans le cadre du processus multilatéral. Un processus d'analyse doit être mis en place pour enregistrer et réaliser les actions d'atténuation entreprises par ces pays, et financées par les pays industrialisés. Les pays en voie de développement devront publier des rapports à chaque étape, soit tous les deux ans.
- Les différentes Parties se réunissant en vertu du Protocole de Kyoto, s'engagent à poursuivre les négociations dans le but de compléter leur travail et de s'assurer qu'il n'y aura pas d'écart entre la première période d'engagement du traité et la deuxième.
- Les Mécanismes de Développement Propre du protocole de Kyoto ont été renforcés dans le but de favoriser une augmentation des investissements et du transfert de technologie dans des projets de réduction des émissions durables, dans les pays en voie de développement.
- Les Parties membres ont lancés une série d'initiatives et mis en place des institutions visant à protéger les plus vulnérables du changement climatique. Ces initiatives serviront également à financer et à déployer la technologie dont les pays en voie de développement ont besoin pour planifier et construire leur avenir durable.
- Un montant total de départ de 30 milliards de dollars a été dégagé en urgence par les pays industrialisés pour soutenir la lutte contre le changement climatique dans les pays en voie développement d'ici 2012. Les pays industrialisés ont l'intention de soulever 100 milliards de dollars à long terme, d'ici 2020.
- Dans le domaine de la finance climatique, un processus de créarion d'un Fonds vert pour le climat en vertu de la Conférence des Parties a été mis en place. Il sera doté d'un conseil fonctionnant avec système de représentation égal entre les pays développés et ceux en voie de développement.
- Un nouveau " cadre de travail pour l'adaptation de Cancun " est établi pour permettre une meilleure planification et une meilleure mise en œuvre des projets d'adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Cela se fera via un soutien financier et technique accru, mais également via un processus clair pour la poursuite des travaux sur la perte et les dommages.
- Les gouvernements conviennent de renforcer l'action pour réduire les émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts dans les pays en voie de développement via un soutien technologique et financier.
- Les Parties ont créé un mécanisme concernant le transfert de la technologie doté d'un Comité exécutif concernant la technologie, d'un Centre de la technologie du climat, et d'un Réseau d'échange d'informations, afin d'accroître la coopération technique pour appuyer les mesures d'adaptation et d'atténuation au changement climatique.
La prochaine Conférence des Parties est prévue en Afrique du Sud, du 28 novembre au 9 décembre 2011.
Source : Communiqué PNUE
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