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nove.
02
2009
Améliorer le traité sur la couche d'ozone pour aider à combattre les changements climatiques: une question au coeur de la réunion internationale en Egypte

Le sujet au coeur de la 21e Réunion des Protagonistes du Protocole de Montréal, qui aura lieu dans la station balnéaire de Port Ghalib entre 4 et 8 Novembre, en Égypte, sera l'accélération des contributions pour un traité visant à protéger la couche d'ozone afin de répondre au défi des changements climatiques.

Des représentants de plus de 190 pays qui participeront à la conférence internationale évalueront si un groupe de gaz synthétique appelé hydrofluorocarbures (HFC) pourrait être mieux contrôlé grâce au Protocole de Montréal, plutôt que grâce au Protocole de Kyoto qui a pour thème le réchauffement climatique.

Le Protocole de Montréal lui, est le traité créé pour l'élimination graduelle des substances qui endommagent la couche d'ozone stratosphérique, le bouclier protecteur qui filtre les niveaux nocifs des rayons ultraviolets du soleil.

Les scientifiques estiment que si les HFC deviennent des substances chimiques de remplacement de choix pour un autre groupe de substances appauvrissant l'ozone, les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), dans la réfrigération, les unités mobiles de climatisation et les mousses au cours des décennies à venir, leur contribution au réchauffement de la planète pourrait fortement augmenter. En effet, selon une estimation, les HFC pourraient d'ici à 2050 contribué environ 45 pour cent des émissions de C02.

Achim Steiner, Secrétaire général Adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a dit: «Le Protocole de Montréal est sans doute l'un des accords multilatéraux sur l'environnement ayant eu le plus de succès. Ce succès est confirmé par le fait que, pour la première fois dans l'histoire, tous les pays du monde seront représentées en Égypte à la suite d'une ratification universelle du Protocole de Montréal en 2009 ».

«Ce soutien universelle reflète non seulement la réussite du Protocole de Montréal dans l'élimination des plus de 97 pour cent des substances réglementées qui causent des dommages à la couche d'ozone, mais aussi la compréhension que cet abandon progressif a également contribué à épargner à la planète d'un niveau significatif de réchauffement climatique, »a t-il ajouté.

La réunion aura pour but de s'occuper de deux amendements visant à aligner ces produits chimiques de remplacement au titre des accords concernant l'ozone. La première proposition est de l'île Maurice et des États fédérés de Micronésie, et la seconde en provenance du Canada, du Mexique et des États-Unis.

Marco González, Secrétaire exécutif du Secrétariat de l'ozone a déclaré: «La 21e Réunion des Parties examinera des questions importantes pour la protection de la couche d'ozone et les efforts liés à contribuer davantage à l'atténuation des changements climatiques. La gestion écologiquement rationnelle des banques de substances appauvrissant la couche d'ozone existantes ainsi que les modifications proposées pour traiter les HFC dans le cadre du Protocole de Montréal sont des signaux clairs de nouvelles initiatives des protagonistes pour régler ces deux problèmes.

M. Steiner a dit que l'augmentation de HFC utilisés comme produits chimiques de remplacement représentait maintenant un nouveau défi en termes de changement climatique. Il a ajouté: «Je me réjouis d'une discussion franche et complète sur ce que les pays considèrent comme les prochaines étapes et la meilleure voie à suivre pour résoudre le problème des potentiels gaz à effet de serre. Il faut envoyer à Port Ghalib un signal clair que les nations sont déterminés à trouver rapidement des solutions de rechange respectant l'ozone, mais également le climat et d'aider les économies en développement à y avoir accès»

Ces discussions sur les propositions viennent environ quatre semaines avant que les nations du monde entier se rassemblent dans la capitale danoise de Copenhague pour les accords de la Convention sur les changements climatiques des Nations Unies.

Autres questions à Port Ghalib - Concernant les Inhalateurs et les CFC

En vertu du Protocole de Montréal, une élimination graduelle des chlorofluorocarbones ou CFC est prévu pour être achevé d'ici le 31 Décembre 2009. Certains pays ayant des installations de fabrication plus âgés ont demandé des dérogations pour l'utilisation continue de CFC de qualité pharmaceutique dans les inhalateurs-doseurs utilisés par les personnes souffrant d'asthme jusqu'à ce que leurs usines soient améliorées pour ne plus produire de CFC.

Cependant, il existe des inquiétudes dans certains pays en développement sur le fait que les sources de CFC de qualité pharmaceutique puissent disparaître en 2010.

Les participants examineront les diverses propositions visant à conserver une partie des fournitures en place jusqu'à ce que toutes les installations de fabrication aient été améliorées pour la fabrication d'inhalateurs sans CFC.

Les délégués examineront également l'utilisation du bromure de méthyle utilisé en tant que pesticide dans la fumigation des expéditions de marchandises. Alors que le bromure de méthyle est contrôlé en vertu du Protocole de Montréal pour une utilisation dans des endroits comme les fermes, son utilisation en quarantaine et avant expédition de palettes de bois par exemple ne relève pas du traité.

Certains gouvernements et des experts ont commencé à s'inquiéter sur le fait que leur utilisation incontrôlée puisse contribuer à nuire à la couche d'ozone.

Utilisation incontrôlée de fumigènes

La réunion à Port Ghalib examinera les nouvelles conclusions provenant des technologies examinées grâce au Protocole de Montréal et au Groupe d'évaluation économique (GETE). Ceux-ci indiquent que la consommation de bromure de méthyle à des fins de quarantaine et avant expédition, a une moyenne d'environ 11.000 tonnes métriques par an depuis 1995.

L'atelier, mené en collaboration avec la Convention internationale pour la protection des plantes, permettra d'évaluer des alternatives pour le traitement des expéditions de grains, les légumes, les journaux et autres matériaux.

Le traitement thermique et les traitements utilisant d'autres fumigènes qui n'endommagent pas la couche d'ozone pourraient être disponibles comme alternatives à l'utilisation du bromure de méthyle.

Source : Communiqué PNUE



 
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