juin 24 2016 | Certains générateurs de vapeur de réacteurs d’EDF pourraient présenter une anomalie similaire à celle de la cuve de l’EPR de Flamanville
Les analyses menées par EDF depuis 2015 concluent que certains fonds primaires de générateurs de vapeur pourraient présenter une zone de concentration importante en carbone pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu’attendues. Ces générateurs de vapeur équipent 18 réacteurs de 900 ou 1450 MWe.
Ces analyses ont été effectuées à la demande de l’ASN pour recenser les équipements des réacteurs en exploitation qui pourraient être affectés par une anomalie similaire à celle de la cuve de l’EPR de Flamanville.
L’ASN a demandé à EDF de justifier la résistance mécanique de ces fonds primaires qui ont été fabriqués par Creusot Forge ou par une forge située au Japon (JCFC). L’ASN considère que les premiers éléments de justification apportés, sur la base desquels EDF a maintenu les équipements concernés en service, doivent être confortés. Elle a donc demandé à EDF de mener des investigations complémentaires sur les fonds primaires concernés.
Ces fonds primaires de générateurs de vapeur sont des pièces forgées qui ont la forme d’une demi-sphère constituant la partie basse des générateurs de vapeur ; ils participent au confinement de l’eau du circuit primaire [1] . Ces composants sont essentiels pour la sûreté. La qualité de leur conception, de leur fabrication et du suivi réalisé pendant l’exploitation est donc un enjeu important.
Par ailleurs des analyses d’autres composants forgés de la cuve, du pressuriseur et des générateurs de vapeur, susceptibles d’être également concernés par cette anomalie, se poursuivent. L’ASN veillera à ce qu’elles contribuent à un retour d’expérience complet de l’anomalie détectée sur la cuve de l’EPR de Flamanville et à ce que l’ensemble des conséquences éventuelles sur la sûreté des installations soient identifiées.
Ces éléments seront présentés lors de la réunion du 24 juin 2016 du groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires. Des représentants de l’OPECST, du HCTISN et de l’ANCCLI ont été invités à y participer en tant qu’observateurs.
A propos de l'ASN
L'ASN assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l'environnement des risques liés à l'utilisation du nucléaire.
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