octo. 21 2024 | Cinq nouveaux lauréats pour la seconde relève de l’appel à projets de recherche lancé par l’OFB dans le cadre de l’observatoire national de l’éolien en mer
Ces projets, déployés sur toutes les façades maritimes de métropole, vont permettre de poursuivre le travail sur l’approfondissement de la connaissance et de la réduction des impacts de l’éolien en mer sur la biodiversité, que ce soit les mammifères, les oiseaux marins, les écosystèmes pélagiques ou encore l’impact sur les fonds marins.
L’Observatoire national de l’éolien en mer a sélectionné, sur avis du Conseil scientifique national, 5 nouveaux lauréats pour un total de 4,7 millions d’euros, dans le cadre de la deuxième relève de l’appel à projets de recherche lancé par l’Office français de la biodiversité.
Ces projets concernent notamment les interactions entre l’éolien en mer et divers compartiments de la biodiversité comme les mammifères marins, mais aussi les écosystèmes pélagiques et benthiques (les écosystèmes pélagiques concernent ceux qui se trouvent en pleine mer, tandis que les benthiques définissent ceux du fond des mers), ou encore les impacts cumulés sur l’avifaune ainsi que l’identification des espèces de cétacés.
Les lauréats :
- Projet PAMCéClass de l’ENSTA Bretagne (partenaire : Biotope) : création d’une base de données de signaux acoustiques de cétacés des eaux françaises de la métropole pour permettre le développement d’un outil d’identification automatique des delphinidés par acoustique passive dans le cadre des études d’impacts et de suivi des parcs éoliens en mer.
- Projet EMOI de l’Ifremer (partenaires : ENSTA, fondation OPEN-C) : développement d’un observatoire intégré des effets des parcs éoliens en mer sur les écosystèmes pélagiques afin d’améliorer la compréhension de ces effets, en développant et en optimisant des méthodes d’observation du milieu physique (environnement hydrologique et contamination chimique) et biologique (production primaire et ressources halieutiques) adaptées au suivi environnemental de l’éolien en mer.
- Projet GreyCo de l’Ifremer (partenaires : fondation OPEN-C, CNRS Occitanie Est - Institut des sciences de L’évolution de Montpellier, université du littoral Côte d’Opale) : compréhension des interactions entre le développement de l’éolien en mer et la connectivité marine de la biodiversité benthique - un maillon clé du fonctionnement des écosystèmes marins - à l’échelle du plateau continental, par des approches de génétique des populations et de la modélisation.
- Projet porté par le CEFE-CNRS : développement d’un modèle individu-centré pour quantifier les effets combinés de l’évitement et du risque de collision, prédire les impacts démographiques de l’ensemble des pressions anthropiques subies par les populations d’oiseaux marins à partir de scénarios, identifier les connaissances manquantes et élaborer un plan de collecte de données sur le long terme.
- Projet IDEOL de l’association Miraceti (partenaires : CEFE-CNRS, ENSTA Bretagne) : évaluation de l’impact de l’éolien flottant sur la population de Grand dauphin dans le golfe du Lion et définition des recommandations et mesures ERC pour les projets en développement
Ces projets démarreront en 2024 et se termineront en 2027 voire 2028 pour certains. Des résultats intermédiaires pourront être disponibles dans l’intervalle afin d’accompagner la décision publique.
Les projets en cours
Depuis sa mise en place en 2022, l’Observatoire a permis le financement de projets comme le lancement d’une expertise scientifique collective sur les impacts des éoliennes en mer sur la biodiversité et les écosystèmes marins et côtiers (ESCo pilotée par IFREMER-CNRS). Celle-ci livrera une analyse critique de la littérature scientifique internationale avec plus de 1 500 références fin 2025. Autre projet remarquable, la réalisation d’une synthèse des retours d’expérience des impacts de l’éolien en mer à l’étranger, lancée par l’OFB, et pilotée par Biotope.
En complément des lauréats retenus par le Comité stratégique en septembre 2023, lors de la première relève de cet appel à projets de recherche lancé par l’OFB, ce sont au total plus de 6 millions d’euros d’aides qui seront conduits pour améliorer la connaissance sur les effets des éoliennes en mer sur plusieurs composants de la biodiversité ainsi que sur les impacts potentiels sur le fonctionnement des écosystèmes.
Pourquoi un observatoire national de l’éolien en mer ?
L’Observatoire national de l’éolien en mer est aujourd’hui le moteur de l’engagement de l’Etat sur la prise en considération de la biodiversité dans le développement de l’éolien en mer.
Mis en place le 8 avril 2022 par les ministères chargés de l’énergie, de la mer et de la biodiversité, avec l’appui de l’OFB et de l’Ifremer, l’observatoire est doté d’un budget de 50 M€. Il a pour missions de regrouper et valoriser les connaissances existantes sur le milieu marin et les impacts de l’éolien en mer sur celui-ci, y compris le retour d’expérience des parcs déjà opérationnels à l’étranger. Il vise également à mener de nouveaux programmes d’acquisition de connaissances sur le sujet.
L’Observatoire a lancé entre 2022 et 2024 plus d’une vingtaine de projets. Ces études ont déjà rendu pour certaines des résultats finaux ou intermédiaires qui ont permis d’alimenter les travaux sur la définition des zones prioritaires des futurs parcs.
L’ensemble des connaissances produites par l’Observatoire, y compris dans le cadre de cet appel à projets, sont diffusées sur la page Observatoire du site officiel de l’Etat.
L’Office français de la biodiversité (OFB)
Établissement public de l’État créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité est placé sous la tutelle des ministres chargés de l'environnement et de l'agriculture. Il a pour missions la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l’eau, dans l’Hexagone et les Outre-mer.
Il est chargé de développer la connaissance scientifique et technique des espèces, des milieux et de leurs usages, de surveiller et de contrôler les atteintes à l’environnement, de gérer des espaces protégés, d'appuyer la mise en œuvre des politiques publiques, et de mobiliser l'ensemble de la société, acteurs socio-économiques comme citoyens.
Source : Communiqué OFB
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