déc. 08 2009 | Coup d'envoi du Sommet historique sur le changement climatique à Copenhague
La très attendue Conférence des Nations Unies sur le changement climatique s'est ouverte lundi à Copenhague avec de nombreux pays insistant sur l'urgence à agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Plus de 15.000 personnes, dont des responsables des gouvernements, des représentants du secteur privé, d'organisations environnementales et d'institutions de recherche, sont attendues à cette Conférence qui doit durer jusqu'au 18 décembre.
Plus de 100 chefs d'Etat et de gouvernement, dont le Président américain Barack Obama et le Premier ministre chinois Jiabao, doivent également venir à Copenhague pour apporter leur soutien à un accord global.
Les négociateurs ont six jours pour conclure leur travail avant le segment ministériel de haut niveau, qui doit démarrer le 16 décembre. Les ministres auront alors deux jours pour régler les questions en suspens avant l'arrivée des chefs d'Etat et de gouvernement le 17 décembre.
"Notre objectif est d'avoir un traité juridiquement contraignant dès que possible en 2010. Mais avant cela, nous avons besoin d'un accord politique fort à Copenhague. Plus l'accord à Copenhague est ambitieux et fort et plus facile et rapide sera le processus pour obtenir un traité juridiquement contraignant en 2010", a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'un point de presse à l'issue d'une rencontre avec le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner lundi à New York.
Il a salué le rôle joué par le Président français Nicolas Sarkozy pour "arriver là où nous sommes dans les négociations" sur le climat.
Avant le Sommet, de nombreux pays développés et en développement ont fait des promesses en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
M. Ban, qui doit se rendre la semaine prochaine au Sommet pour participer au segment de haut niveau, espère un accord solide qui inclura des engagements spécifiques sur l'atténuation, l'adaptation, le financement et la technologie, a précisé son porte-parole, Martin Nesirky.
« Répondre au changement climatique coûtera progressivement de plus en plus cher. Il faut donc que nous agissions maintenant », a prévenu le président du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), Rajendra Pachauri, à l'ouverture du Sommet.
Selon Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), il y a une dynamique sans précédent pour arriver à un nouveau traité sur la réduction des émissions qui doit succéder au Protocole de Kyoto.
« Les dirigeants mondiaux appellent à un accord qui inclut des objectifs sérieux de réduction des émissions et un soutien financier et technologique aux pays en développement », a-t-il dit. « En même temps, Copenhague ne sera un succès que s'il aboutit à une action significative et immédiate qui commence le jour où le Sommet se termine », a-t-il ajouté.
Selon le GIEC, pour empêcher les pires effets du changement climatique, les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40% d'ici à 2020 comparé aux niveaux de 1990, et les émissions mondiales doivent être réduites de moitié d'ici à 2050.
Yvo de Boer a appelé les négociateurs à se concentrer sur des propositions solides et pratiques qui entraîneront une action rapide concernant l'atténuation, l'adaptation, le financement, la technologie, la réduction des émissions dues à la déforestation dans les pays en développement, et la construction de capacités.
Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), les pays réunis à Copenhague pourraient être plus proches que certains observateurs ne le réalisent d'un accord sur la réduction des émissions permettant ainsi d'éviter un réchauffement de la planète de plus de 2 degrés Celsius.
Source : Communiqué PNUE
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