déc. 18 2012 | E.ON en France teste une application innovante dans le stockage d’hydrogène sur le site de la centrale Emile Huchet en Moselle
Le projet Hydor
Sur la Centrale Emile Huchet en Moselle, E.ON met en œuvre depuis mi-octobre un démonstrateur commercialisé par son partenaire McPhy Energy. Pour la première fois, ce nouveau procédé de stockage d’hydrogène sous forme solide, est testé dans des conditions industrielles. L’environnement de la centrale d’Emile Huchet ainsi que les modes de fonctionnement des unités de production d’électricité permettent, en effet, d’effectuer une simulation grandeur réelle, 24h sur 24h. Ce projet, baptisé Hydor, s’inscrit dans le portefeuille de projets innovants du groupe E.ON, axés sur le stockage d’énergie, avec pour objet l’étude de l’intérêt économique et industriel des différentes technologies.
L’unité de stockage, pouvant contenir jusqu’à 4 kg d’hydrogène, est adossée aux équipements de la tranche thermique au charbon de 600 MW de la centrale d’où elle est pilotée depuis la salle des commandes. L’analyse de la qualité de l’hydrogène est suivie par plusieurs équipes à distance en France et en Allemagne.
Les programmes d’expérience auxquels cette unité est soumise, visent à tester son efficacité, sa flexibilité et son endurance ainsi que les cycles de chargement et déchargement de l’hydrogène. A partir de cette phase de test, les équipes étudient de futurs modèles économiques visant, par exemple, à intégrer le démonstrateur dans une chaîne de production et de distribution d’hydrogène jusqu’aux clients finaux.
Le stockage d’énergie est l’un des principaux axes de recherche du Groupe. E.ON expérimentera dès 2013 sur la centrale de Falkenhagen en Allemagne, l’application « Power-to-Gas » qui consiste à convertir de l’hydrogène par électrolyse, puis à l’injecter sous forme gazeuse dans le réseau de gaz naturel.
Le projet Hydor s’inscrit dans le cadre de ce programme. Il constitue une solution flexible pour les marchés actuels et à plus long terme pour des applications telles que les piles à combustibles, le stockage stationnaire ou mobile (transport) ou encore l’injection dans les réseaux de gaz naturel.
« Nous sommes les premiers en France à utiliser cette technologie dans un environnement industriel. Hydor représente un défi technologique remarquable, porteur d’avenir pour le marché français. Nous avons reçu un accueil très favorable localement et notre effort pour favoriser une nouvelle filière verte est très apprécié », précise Luc Poyer, Président du Directoire d’E.ON France.
Le stockage : une thématique au cœur de la transition énergétique
La montée en puissance des énergies renouvelables, associée à la recherche d’une plus grande efficacité énergétique et d’une meilleure prise en compte des contraintes environnementales, conduit les opérateurs à relever le défi du stockage, afin de contourner le caractère intermittent et non programmable des énergies comme l’éolien ou le solaire. Il est nécessaire, en effet, de développer des solutions permettant de stocker le surplus d’énergie dans les heures où la consommation est faible pour pouvoir le restituer lorsque la demande augmente.
Un axe fondamental de recherche dans le stockage d'énergie vise à convertir cette électricité dite « fatale » en hydrogène, qui, à la différence de l’électricité, peut se stocker relativement aisément. La conversion en hydrogène représente une alternative intéressante parmi les différentes technologies de stockage, comme les batteries ou les stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) hydroélectriques.
En France, le stockage d’énergie s’inscrit en droite ligne dans les orientations politiques qui accompagnent la transition énergétique. C’est aussi l’un des axes prioritaires d’innovation pour E.ON en France, qui a l’ambition de jouer un rôle clef dans la construction du paysage énergétique de demain à travers des projets emblématiques de la coopération franco-allemande dans le domaine de l’énergie.
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