juin 12 2023 | ENGIE présente son scénario de transition énergétique pour l’Europe à l’horizon 2050
- Fort de sa présence internationale et de son expérience des différents leviers de décarbonation, ENGIE partage aujourd’hui sa vision de la transition énergétique en Europe et en France.
- Le scénario de décarbonation élaboré par ENGIE met en valeur la nécessité de conjuguer toutes les sources d’énergie renouvelable afin d’assurer la résilience du système énergétique et la compétitivité des économies européennes.
Compte tenu de la forte interconnexion des systèmes énergétiques à l’échelle de l’Europe, la trajectoire de décarbonation est modélisée en intégrant 15 pays européens[1]. Le scénario prend en compte l’ensemble des leviers de décarbonation lorsqu’il s’agit de technologies suffisamment matures.
« La transition énergétique est un défi inédit pour l’Europe, par son ampleur et son urgence. Chez ENGIE, elle est au cœur de notre raison d’être, de notre stratégie et de toutes nos actions. A l’heure où les débats sur la planification énergétique s’intensifient en Europe, nous avons souhaité partager nos convictions sur la trajectoire qui nous paraît la plus réaliste.
Réussir la transition, c’est atteindre le net zéro carbone en s’assurant de la maîtrise des coûts pour les citoyens et les entreprises, et en développant un système énergétique robuste et fiable. Pour cela, nous sommes convaincus de la nécessité de s’appuyer sur tous les leviers de décarbonation. L’alliance de la molécule et de l'électron est la réponse à ces enjeux à l’échelle du pays et de l’Europe», a déclaré Catherine MACGREGOR, Directrice Générale d’ENGIE.
Parmi les principales conclusions du scénario d’ENGIE :
- Tous les leviers existants ou en développement doivent être actionnés pour concrétiser le « Net zéro émissions » en moins de 30 ans. Une pluralité des choix technologiques est nécessaire, sans approche dogmatique.
- Pour tenir les engagements européens en matière climatique, il est nécessaire d’intensifier les efforts en matière de sobriété et efficacité énergétiques, afin de tendre vers une réduction de 34% de la consommation d’énergie à horizon 2050, et, en particulier, massifier la rénovation performante des bâtiments.
- Une accélération très significative du développement des énergies renouvelables, en premier lieu électriques (éolien, solaire), est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques européens et limiter les coûts. Alors que la demande d’électricité va presque doubler d’ici 2050, les énergies renouvelables devront couvrir 78% de la demande en 2035 et jusqu’à 90% en 2050. Cela signifie concrètement que la production européenne d’électricité éolienne et solaire doit être multipliée par 3,5 d’ici 2035 et par 6 à l’horizon 2050. Le développement massif des énergies renouvelables est indispensable car elles seules peuvent sécuriser rapidement et à moindre coût les besoins grandissants liés à l’électrification des usages.
- Les capacités de flexibilité (stockage par batteries, pompage-turbinage, turbines à gaz à cycle combiné) vont jouer un rôle clé au cœur du système énergétique dans le contexte du développement des énergies renouvelables. Il faut les développer à hauteur de 600 GW de capacités additionnelles (multiplication près de 4 des capacités actuelles).
- Le gaz sera totalement décarboné d’ici 2050 et jouera un rôle clé dans la transition énergétique. La demande de méthane sera divisée par deux en France comme en Europe. En France, le biométhane jouera un rôle prépondérant et représentera 2/3 de la demande en 2050. Le potentiel de biomasse y est par ailleurs suffisant pour couvrir les besoins de biofuels solides, liquides et gazeux.
- L’hydrogène décarboné et les molécules produites à partir d’hydrogène (e-molécules) joueront un rôle clé dans les transports et pour certains usages industriels. La demande d’hydrogène et de e-molécules – portée par les besoins de décarbonation de la mobilité lourde et de l’industrie – sera multipliée par 8 d’ici 2050 (75% pour les transports et 25% pour les secteurs industriels les plus difficiles à décarboner comme l’acier). Près de la moitié de cet hydrogène sera produit localement.
- Les investissements dans les infrastructures électriques augmenteront massivement, tandis que les infrastructures gazières existantes pourront être adaptées à un mix énergétique totalement décarboné avec un coût limité. Minimisant les coûts de la transition énergétique, elles répondent aux enjeux de pointe et de flexibilité du système énergétique.
Sur la base de cette analyse prospective, ENGIE souhaite contribuer utilement au débat public et a formulé des recommandations à l’attention des décideurs publics français et européens :
- pour développer les énergies renouvelables électriques et gazières : stabiliser le cadre d’investissement, faciliter et accélérer le raccordement (réseaux électriques) et la délivrance des permis nécessaires aux projets ;
- pour faciliter le développement de la filière hydrogène : finaliser le cadre règlementaire européen en prévoyant des clauses de revoyure rapide ; assurer la rapidité d’octroi de financements publics et le financement de la reconversion des infrastructures gazières ;
- pour développer les capacités flexibles : développer des modèles de rémunérations adaptés (effacement, batteries, CCGT décarbonées etc.), accélérer la délivrance des permis nécessaires aux projets ;
- pour maximiser le potentiel du biométhane en mobilisant tous les leviers : s’assurer de l’existence de mécanismes efficaces de soutien à la production en France et en Europe ;
- pour la décarbonation du bâtiment en soutenant l’ensemble des solutions : développer fortement le raccordement à des réseaux de chaleur vertueux, dont la géothermie ; prioriser l’usage du biométhane pour le bâtiment et les solutions hybrides (PAC, PAC hybrides, relèves de chaudières…) ; simplifier l’accès des aides pour le logement avec un guichet unique regroupant les dispositifs actuels ;
- pour la décarbonation de l’industrie : accélérer l’utilisation de l’énergie fatale perdue; pérenniser le financement ; maintenir la biomasse locale comme énergie renouvelable.
ENGIE continuera de prendre une part active dans les réflexions afin de contribuer à la réussite collective d’une transition énergétique fiable, durable et à coûts optimisés.
[1] Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suisse.
À propos d’ENGIE
ENGIE est un groupe mondial de référence dans l’énergie bas carbone et les services. Avec ses 96 000 collaborateurs, ses clients, ses partenaires et ses parties prenantes, le Groupe est engagé chaque jour pour accélérer la transition vers un monde neutre en carbone, grâce à des solutions plus sobres en énergie et plus respectueuses de l’environnement. Guidé par sa raison d’être, ENGIE concilie performance économique et impact positif sur les personnes et la planète en s’ appuyant sur ses métiers clés (gaz, énergies renouvelables, services) pour proposer des solutions compétitives à ses clients.
Chiffre d’affaires en 2022 : 93,9 milliards d’euros. Coté à Paris et Bruxelles (ENGI), le Groupe est représenté dans les principaux indices financiers (CAC 40, Euronext 100, FTSE Euro 100, MSCI Europe) et extrafinanciers (DJSI World, Euronext Vigeo Eiris - Europe 120 / France 20, MSCI EMU ESG screened, MSCI EUROPE ESG Universal Select, Stoxx Europe 600 ESG-X).
Source : Communiqué ENGIE
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