mai 27 2008 | Kobé : le G8 Environnement veut réduire de 50% les émissions d’ici 2050
Après trois jours de débats à Kobé, au Japon, les ministres de l’Environnement des pays du G8 (les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France représentée par Nathalie kosciusko-Morizet, l’Italie, le Canada et la Russie) se sont mis d’accord lundi pour que les pays riches donnent l’exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique. Avec un objectif de réduction d’au moins 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Cette rencontre était destinée à préparer le sommet du G8 de juillet, organisé par le Japon à Toyako et dont la lutte contre le réchauffement climatique sera l’une des priorités. Outre les pays du G8, participaient à ces débats des représentants des pays émergents (Afrique du Sud, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique) ainsi que des représentants d’ONG, de milieux patronaux et de syndicats.
Une avancée dans la lutte contre le réchauffement climatique
Les ministres de l’Environnement des pays du G8 ont exhorté lundi leurs dirigeants à s’engager à réduire de 50% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ils ont souligné "l’importance de conclure les négociations sur un accord post-2012 dans la lignée du plan d’action de Bali et au plus tard en décembre 2009" lors d’une conférence climat de l’ONU à Copenhague. L’année 2012 verra arriver à échéance le protocole de Kyoto qui stipulait une réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés de 5% en moyenne entre 1990 et 2012.
20% d’ici 2020 pour l’Union européenne
L’Union européenne s’est engagée à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020, et de porter cette proportion à 30% si d’autres pays industrialisés s’engagent également sur cette échéance à moyen terme. Les Etats-Unis n’ont pas pris un tel engagement, exigeant pour ce faire que la Chine et l’Inde, entre autres, les suivent dans leur démarche afin de ne pas fausser la concurrence économique.
Des dissensions subsistent sur la répartition des efforts à entreprendre
Les ministres du G8 se sont prononcés pour l’adoption, par les pays riches, d’objectifs intermédiaires, mais ne les ont pas spécifiés. Les pays en développement souhaitent que les membres du G8 s’astreignent à un premier objectif intermédiaire en 2020, un souhait que l’Union européenne a également formulé.
L’approche sectorielle, un concept qui laisse septiques plusieurs états
Le Japon a défendu dimanche devant ses partenaires du G8 l"approche sectorielle" de réduction des émissions polluantes. Cette approche consiste à évaluer les progrès accomplis par chaque branche économique, plutôt que d’assigner des quotas nationaux de réduction des gaz à effet de serre.
L’« approche sectorielle » laisse cependant sceptiques de nombreux Etats. Les pays en développement la soupçonnent notamment d’être un moyen détourné, pour les pays riches, de faire porter le gros du fardeau des réductions d’émissions aux pays pauvres, dont les industries sont plus polluantes.
Le ministre japonais a finalement expliqué lundi que la position du Japon était de reconnaître que l’approche sectorielle ne saurait se substituer, ni être une alternative au système d’achat et de vente de droits d’émissions" qui impose des plafonds aux rejets de gaz à effet de serre.
Source : Communiqué Gouvernement
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