sept. 10 2012 | La filière photovoltaïque doit sortir de la pénombre
David Guinard, membre du bureau et Trésorier de l’association APESI, souhaite, avant la conférence environnementale des 14 et 15 septembre prochains, porter la voix des PME de la filière photovoltaïque qui ne semble pas être entendues par le gouvernement.
« Dans le contexte de la prochaine conférence environnementale, il nous semble que le photovoltaïque s'efface une nouvelle fois des préoccupations gouvernementales et que la filière, notamment les PME, va de nouveau pâtir d'un manque de compréhension des enjeux et des acteurs de la part des pouvoirs publics.
La sortie en catimini, au milieu de l'été, des Appels d'Offres concernant les installations photovoltaïques, se place sur la lancée de la politique des ministères Besson et Kosciusko-Morizet.
La procédure d'Appel d'Offre que le ministère semble vouloir reconduire, a pour conséquence de léser trois acteurs majeurs dans l'énergie :
- les Collectivités : dans le cadre rigide d'un appel d'offre, il est impossible à la Collectivité d'anticiper les éventuels baisses des coûts de construction. Avec la baisse de 15% depuis janvier 2012 du prix des panneaux, nous, PME, sommes capables de produire de l'électricité à un prix de rachat de 14c€ alors que les projets attribués vendront la leur entre 15 et 18c€ (engendrant ainsi un surcoût à l'Etat de plus de 18 M€/an pendant 20 ans),
- les Régions : les 3/4 des projets lauréats sont situés dans les 3 régions Sud (Paca, Languedoc-Roussillon et Aquitaine) au détriment d'un équilibre énergétique et financier sur le territoire,
- enfin les PME : acteurs importants de la production d'électricité, sont fortement fragilisées par un système coûteux et peu adapté (le coût de réponse au premier appel d'offre correspond à environ 20 000€ principalement liés aux garanties bancaires nécessaires, soit l’équivalent d’un demi-salaire).
Ces vices inhérents à cette procédure d’appel d’offre avaient d’ailleurs été soulevés par l’actuelle Ministre, Mme Batho, le 26 juillet 2011 à l’Assemblée Nationale.
Cette décision, qui nous paraît donc injuste et inefficace, est le symbole du désintérêt du gouvernement actuel pour une industrie photovoltaïque qui pourrait pourtant créer des milliers d’emplois. Elle apparaît, enfin, à contre-courant des ambitions affichées lors de la campagne présidentielle.
D’autres solutions existent, moins coûteuses et plus équitables pour les territoires et les PME, comme celles présentées par des entrepreneurs du secteur. Ces solutions ne semblent même pas être étudiées par le ministère. »
Source : Communiqué APESI
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