mars
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2013 | Les véhicules électriques ont-ils pris un nouveau virage ?
A en juger par l'omniprésence des nouveautés dans la catégorie Véhicules Electriques au Salon de l'Automobile de Genève, 2013 pourrait bien voir les véhicules électriques devenir une alternative viable aux véhicules à moteur essence.
Les véhicules électriques ont mis du temps à arriver sur nos routes, notamment en raison de leur coût d'achat élevé, du manque d'infrastructures de charge et de la réticence des clients du fait de leur autonomie limitée.
Mais il semble qu'ils aient récemment pris un nouveau virage, grâce principalement à l'émergence d'un standard international commun pour les chargeurs rapides, ceux-ci ne nécessitant que 15-30 minutes pour charger un véhicule, et aux subventions accordées pour les infrastructures de charge et les véhicules eux-mêmes.
Les véhicules écologiques et les véhicules électriques étaient les véritables vedettes du salon de Genève, l'un des plus grands salons automobiles au monde, qui s'est tenu cette année du 7 au 17 mars. Les plus grands constructeurs, à l'instar de BMW, Mercedes, Ford, Renault et Mitsubishi, y ont présenté leurs tout derniers modèles électriques, et le salon a également accueilli des conférences sur le futur de la mobilité.
L'une des initiatives les plus ambitieuses en faveur des véhicules électriques a été prise en Estonie qui, en février 2013, est devenue le premier pays à lancer un réseau national de bornes de charge rapide dans ses grandes villes et sur ses autoroutes. Les bornes de charge rapide fournies par ABB sont éloignées au maximum de 60 km, permettant aux véhicules électriques de circuler dans tout le pays sans risquer la panne. ABB a également fourni des bornes de charge rapide à l'Irlande du Nord ainsi qu'au Danemark, qui s'est engagé à s'affranchir de sa dépendance aux carburants fossiles d'ici 2050.
Hans Streng, responsable de l'unité Infrastructures pour véhicules électriques chez ABB, est convaincu que le marché des véhicules électriques est appelé à se développer dans certains pays. « Les véhicules électriques restent très chers en raison du prix des batteries, mais ces derniers sont actuellement à la baisse, et dans des régions où le prix de l'essence est élevé, les automobilistes seront de plus en plus tentés par les véhicules électriques. »
La France œuvre également en faveur des véhicules électriques ; le gouvernement subventionne ainsi un nouveau modèle électrique compact de Renault à hauteur de 7 000 euros par véhicule. La « ZOE », présentée au Salon de Genève, est aujourd'hui disponible à la vente en France au prix d'un modèle équivalent à moteur essence.
Selon Hand Streng, les marchés présentant le plus fort potentiel pour les véhicules électriques sont le Japon et l'Europe car les distances parcourues tendent à y être plus courtes et les deux régions sont de gros importateurs de pétrole. « Le Japon a véritablement pris le tournant des véhicules électriques en raison de sa densité de population, de son orientation technologique et de sa volonté de réduire sa dépendance au pétrole », explique-t-il.
L'émergence des véhicules électriques a été plus longue que prévu, mais une fois le tournant pris, l'e-mobilité aura des conséquences majeures sur la méthode de gestion de l'énergie. Un défi de taille se posera : veiller à ce que l'augmentation du nombre de véhicules électriques et la réduction des véhicules essence sur les routes n'ait pas pour effet de déplacer le problème en exerçant des contraintes accrues sur les centrales électriques, nombre d'entre elles dépendant toujours des carburants fossiles.
Le déploiement progressif des infrastructures de charge mettra également une pression croissante sur le réseau en termes de nombre de points d'extraction de l'électricité. Pour relever ce défi, il est nécessaire de passer aux fameux réseaux intelligents, lesquels sont capables d'équilibrer l'offre et la demande d'électricité et d'intégrer de nouvelles technologies pour permettre le stockage d'énergie à la périphérie du réseau, où sont situées les stations de charge.
A propos d'ABB
ABB est un leader mondial dans les technologies de l'énergie et de l'automation qui permet à ses clients industriels et aux utilités d'améliorer leurs performances tout en diminuant l'impact de leurs activités sur l'environnement. Le Groupe ABB est présent dans environ 100 pays, et emploie quelque 145 000 personnes.
Source : Communiqué ABB
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