mars 18 2011 | L’ASN fait le point sur la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L’ébullition de l’eau des piscines se poursuit. De nouveaux moyens pour refroidir le combustible sont envisagés..
L’exploitant TEPCO et les autorités japonaises poursuivent leurs efforts pour rétablir le refroidissement du combustible nucléaire, en se concentrant en priorité sur les cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3 et sur les piscines des réacteurs n°3 et 4.
Un largage d’eau par hélicoptère a été mis en œuvre à 4 reprises au-dessus du réacteur n°3. Une intervention par camions équipés de canons à eau a permis de projeter 30 tonnes d’eau. Une deuxième intervention avec des moyens de plus grande puissance est actuellement en cours de mise en œuvre.
L’exploitant TEPCO a par ailleurs annoncé qu’une ligne électrique à haute tension avait pu être posée jusqu’à la centrale et que sa connexion pourrait intervenir d’ici samedi.
Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.
I – Protection de la population et des travailleurs
Les actions de protection des travailleurs et de la population sont de la responsabilité de l’exploitant TEPCO et des autorités japonaises.
Le 16 mars, l’évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale a été mise en œuvre et les autorités japonaises ont maintenu la demande de mise à l’abri de la population dans un rayon de 30 km. Pour rappel, le survol de cette zone avait été interdit le 15 mars.
La radioactivité relevée par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.
L’exposition aux rayonnements des travailleurs sur le site reste préoccupante au vu des mesures de radioactivité relevées sur le site.
II – Point de la situation sur les piscines d’entreposage du combustible
Un phénomène d’ébullition est en cours dans les piscines des réacteurs n°2, 3 et 4. Le survol des réacteurs a permis de confirmer que le niveau d’eau dans les piscines des réacteurs n°3 et 4 avait atteint un seuil bas. Un appoint d’eau par hélicoptère a été effectué à 4 reprises, suivi par une projection d’eau depuis des camions.
Une intervention par camion citerne équipé de canons à haute puissance est envisagée pour reprendre et poursuivre le refroidissement du combustible. Ce refroidissement est nécessaire pour préserver l’intégrité des gaines du combustible.
Un générateur électrique du réacteur n°6 a pu être préservé à la suite du tsunami. Celui-ci permet de maintenir jusqu’à présent le refroidissement des piscines des réacteurs n°5 et 6. Une légère augmentation de la température de l’eau des piscines entreposant le combustible est observée.
III – Point de la situation des réacteurs n°1, 2, 3
Le combustible des réacteurs n°1, 2 et 3 a en partie fondu. Le refroidissement de chacun des réacteurs par injection d’eau de mer se poursuit.
L’enceinte de confinement du réacteur n°1 est restée intègre après l’explosion survenue sur ce réacteur. Les enceintes de confinement des réacteurs n°2 et 3 sont potentiellement endommagées.
Les réacteurs n°1, 2 et 3 avaient été automatiquement mis à l’arrêt lors du séisme.
IV – Point de la situation des réacteurs n°4, 5, 6
Les réacteurs n°4, 5, et 6 étaient à l’arrêt lors du séisme. À la différence des réacteurs du réacteur n°4, les réacteurs n°5 et 6 comportaient du combustible dans leur cœur lors du séisme.
La pression dans les réacteurs n°5 et 6 est en augmentation. Le générateur électrique du réacteur n°6 permet néanmoins d’assurer jusqu’à présent le refroidissement de ces deux réacteurs.
Source : Communiqué ASN
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