juin 21 2011 | RTE se mobilise en faveur des innovations technologiques relatives aux réseaux électriques off-shore
A l’occasion de Jicable, la conférence mondiale de l’industrie et de la recherche sur les câbles électriques isolés, qui se tient actuellement en France à Versailles, RTE affirme son engagement en faveur du développement des technologies de câbles isolés à haute et très haute tension. Pour tirer tout le meilleur parti des énergies renouvelables, fort de l’expertise acquise sur les liaisons souterraines, RTE se mobilise, notamment par ses actions de recherche, pour préparer dès aujourd’hui les solutions technologiques qui permettront de construire les réseaux électriques offshore innovants à très haute tension.
RTE, acteur clef de la coopération internationale sur les câbles électriques
Jicable, le rendez-vous mondial de l’industrie et de la recherche sur les câbles électriques isolés, se tient en France, pour sa 8ème édition, à Versailles du 19 au 23 juin 2011. RTE y contribue activement comme l’un des membres organisateurs. Plus de 700 ingénieurs et spécialistes venant de 50 pays participeront à cette conférence. RTE a produit, à l’occasion de JICABLE de nombreuses publications scientifiques et contribue ainsi à diffuser et partager la connaissance relative aux grandes innovations technologiques en matière de câbles électriques isolés, et à leur intégration dans un réseau de transport.
Des études dédiées au raccordement de l’éolien offshore en France . . .
Le gouvernement français a lancé l’appel d’offres relatif au développement de l’éolien offshore. RTE a été associé en amont à la préparation de cet appel d’offres. L’objectif de 6000 MW de capacité de production à base d’éoliennes offshore et d’autres énergies marines a été donné. En réponse à cet enjeu, RTE doit penser l’insertion de ces nouveaux moyens de production en amont. Les équipes de RTE ont ainsi été sollicitées par les pouvoirs publics pour anticiper les possibilités de raccordement au réseau électrique. RTE mobilise ses compétences d’ingénierie de liaisons à haute puissance pour anticiper les solutions techniques permettant le raccordement des zones choisies par le gouvernement.
Le premier challenge est technologique. La puissance des zones de production et leur éloignement des côtes nécessitent de gérer de nombreux paramètres propres aux liaisons sous-marines : la longueur des liaisons, les possibilités de points d’atterrage sur le littoral.
RTE a récemment lancé des études détaillées en concertation avec les principaux câbliers (Prysmian, Silec et Nexans) lui permettant d’affiner les choix technologiques et de tester les câbles. Des études sur les techniques de pose et d’ensouillage, et sur les fonds marins concernés, ont aussi été engagées avec l’appui de consultants spécialisés dans l’offshore et de cabinets experts en milieu marin.
. . . et de l’éolien offshore au niveau européen.
L’enjeu d’un réseau offshore interconnecté et « maillé » est aussi européen. RTE a développé des relations fructueuses avec ses homologues européens, impliqués dans les raccordements de production éolienne pour échanger sur les aspects technico-économiques dont notamment le danois Energinet (Danemark), pionnier en la matière, TenneT Offshore (Allemagne) et National Grid (Royaume-Uni).
RTE a signé avec plusieurs gestionnaires de réseau de transport d’électricité un protocole d’accord, le North Seas Countries Offshore Grid Initiative, visant à favoriser l’accueil de la production éolienne dans les mers du nord de l’Europe et de poser les bases du développement coordonné d’un réseau sous marin interconnecté avec le réseau terrestre.
Une expertise issue des liaisons souterraines terrestres à très haute tension
L’expertise acquise par RTE comme opérateur du réseau électrique souterrain terrestre est un tremplin pour aller au delà et relever les défis technologiques des réseaux off-shore.
Aujourd’hui, avec plus de 1 000 km, RTE est classé au 3ème rang mondial après les Etats-Unis et le Japon pour la longueur de liaisons souterraines à 225 000 volts. Employée depuis 60 ans pour les lignes parisiennes, la mise en souterrain de ce type de ligne est bien connue et donne à notre pays une expérience privilégiée pour aller plus loin et relever les défis technologiques nouveaux de la mise en souterrain à des niveaux de tension plus élevés.
Si les possibilités techniques actuelles ne permettent pas la mise en souterrain des lignes 400 000 volts en courant alternatif sur de longues distances, des perspectives nouvelles s’ouvrent par l’emploi du courant continu à très haute tension.
Cette option nécessite des stations de conversion aux deux extrémités de la ligne. Quoiqu’encore coûteuse, cette technique pourra s’avérer adaptée à des situations particulières que les enjeux énergétiques actuels peuvent multiplier : interconnexions électriques, passage en tunnel notamment ou réseaux sous-marins pour raccorder les éoliennes off-shore au réseau terrestre notamment.
1ère mondiale : en 2013, les 65 km de l’interconnexion France-Espagne seront souterrains en courant continu à 320 000 volts, portant les capacités échanges entre les deux pays de 1400 à 2800 MW. Une partie du tronçon sera posée dans une galerie percée sous les Pyrénées.
RTE déploie un programme de R&D dédié au câbles électriques isolés de 8 M€
Les travaux de R&D s’emploient à identifier les solutions techniques potentielles qui pourraient donner lieu à une industrialisation, et ainsi bénéficier d’une économie d’échelle permettant d’en réduire le coût pour le rendre durablement supportable par la collectivité. Des coopérations industrielles ont été engagées avec des équipementiers et RTE prend part à la coopération internationale avec ses homologues gestionnaires de réseau de transport européens, notamment dans le cadre d’ENTSO-E.
RTE cherche à entraîner ses fournisseurs dans cette démarche d’innovation de moyen et long terme. Particulièrement, un processus de qualification des technologies en cours de développement a été mis en place, pour donner toutes les garanties de performances techniques et économiques durables.
RTE poursuit son engagement d’une mise en œuvre industrielle du souterrain sur la haute-tension . . .
La pose en technologie souterraine répond également à des enjeux forts d’acceptabilité des infrastructures de réseau. Pour la haute tension, de 63 à 90 000 volts, la mise en souterrain est possible grâce aux progrès des techniques industrialisées de mise en souterrain.
RTE a déjà pris des engagements importants pour la mise en souterrain des lignes nouvelles en France. Ainsi, depuis 2003, RTE a mis en souterrain déjà près de 40% des lignes à haute tension (63 000 et 90 000 Volts) créées ou renouvelées. En 2010, 66% des nouvelles lignes 63 et 90 000 volts ont été construites en souterrain.
Source : Communiqué RTE
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