octo. 14 2011 | Biométhodes obtient 722 K€ d’OSEO pour développer et industrialiser des enzymes optimisées destinées aux bioraffineries de 2ème génération
Biométhodes, entreprise de biotechnologie installée à Genopole (Evry) et spécialisée dans l’ingénierie et l’optimisation d’enzymes et de protéines, annonce l’obtention de 722 K€ d’OSEO. Ce financement ainsi que l’arrivée au sein de la société, de Niels Langvad, spécialiste du développement de pilotes dans le domaine des bioénergies, permettront d’accélérer la phase de pré-industrialisation du procédé de Biométhodes pour la transformation des résidus lignocellulosiques en composés chimiques renouvelables destinés à remplacer les dérivés pétrochimiques.
Le procédé développé par Biométhodes permet le raffinage total de la biomasse lignodellulosique (bois, déchets végétaux agricoles, forestiers ou issus de l’agrochimie) en composés chimiques qui remplaceront progressivement les produits dérivés du pétrole. Il intègre un prétraitement chimique de la lignocellulose, pour lequel la société détient une licence exclusive et mondiale sur deux brevets de l’Université Virginia Tech (USA), et l’action d’enzymes développées grâce à la plateforme de Biométhodes.
Outre le fait que ce procédé offre une alternative à l’utilisation des ressources alimentaires pour la production de composés chimiques biosourcés, il permet de valoriser séparément et de façon optimale les fractions obtenues : la cellulose, l’hémicellulose et la lignine, dont la structure chimique est préservée. La cellulose obtenue est sous une forme « amorphe », ce qui la rend beaucoup plus sensible à l’action des enzymes que les formes cristallines issues d’autres procédés; ainsi, seules 3 enzymes sur les 7 requises par les procédés existants sont nécessaires à l’obtention de sucres qui serviront à la production de dérivés chimiques ou de biocarburants. Cette technologie permet également de diviser par trois le temps nécessaire à l’hydrolyse quasi totale de la cellulose. Ces avantages constituent une véritable rupture technologique et place le procédé de Biométhodes en position de leader en termes de compétitivité par rapport aux procédés en cours de développement.
Le financement d’OSEO contribuera à optimiser les enzymes clés du procédé, des cellulases, tant en terme d’efficacité que de stabilité et de robustesse, ainsi qu’à améliorer les souches de production. Ces enzymes sont destinées en tout premier lieu aux trois usines pilotes que Biométhodes envisage de créer, deux projets en France et un autre, le plus avancé, aux USA.
« Ce financement et l’expérience de nos équipes, associés aux compétences de Niels Langvad, vont nous permettre de franchir une étape clé dans la phase de pré-industrialisation de notre procédé. » se réjouit Gilles Amsallem, PDG de Biométhodes. « De plus l’intégration du traitement de la biomasse aux technologies enzymatiques constitue une avantage compétitif majeur ». Niels Langvad est chargé de l’installation et du suivi des usines pilotes. Il a une expérience de plus de 20 ans dans l’industrie chimique et le secteur de l’énergie. Cofondateur de BioGazol ApS, spin-off de l’Ecole Polytechnique danoise, il a dirigé la conception et la construction de sa bioraffinerie pilote ; il a ensuite piloté l’installation d’une unité de démonstration pour des biocarburants de 2ème génération aux Etats-Unis. Il est également membre de plusieurs commissions stratégiques dans le domaine des bioénergies, notamment de European Biofuels Technology Platform Work et membre du conseil d’administration de DI BioEnergy (Danish Industries Association, Danemark).
A
Source : Communiqué Biomethodes
Voir la fiche de l'entreprise Biométhodes
| |
|
|
|