déc. 07 2012 | GDF SUEZ accélère sa transformation
Tout au long de l’année 2012 le Groupe GDF SUEZ a accéléré sa transformation, dans un contexte de mutations profondes et accélérées des marchés de l’énergie. La crise de la demande en Europe, entraînée par le ralentissement de l’activité économique, la révolution de l’offre aux Etats-Unis avec les gaz non conventionnels, la forte croissance de la demande dans les marchés émergents, dessinent un nouveau paysage mondial de l’énergie.
L’année 2012 a également été marquée par une pression réglementaire et fiscale accrue dans les marchés historiques du Groupe et par l’accroissement des surcapacités de production électrique. En Belgique, la hausse de la contribution nucléaire et l’augmentation des tarifs d’accès au réseau de transport ont affecté les résultats de la production d’électricité alors que les ventes sur le segment retail ont été touchées par le gel temporaire des tarifs de gaz et d’électricité. En France, les hausses partielles accordées par le gouvernement au 1er juillet et au 1er octobre n’ont pas permis de couvrir la hausse des coûts d’approvisionnement. Plus récemment, les nouvelles mesures fiscales ont également pesé sur les résultats du Groupe.
Simplification des structures du Groupe et recentrage accru sur les activités énergétiques
Depuis 2008, GDF SUEZ a construit des positions exceptionnelles dans chacun de ses métiers, un mix de production équilibré et moderne qui correspond aux enjeux de l’avenir : gaz, GNL, renouvelables, un mix métier complémentaire et tourné vers l’avenir – sourcing sécurisé, production, service à l’énergie/efficacité énergétique – et un mix géographique unique avec une implantation européenne équilibrée et un leadership dans les marchés à forte croissance : Brésil, Chili, Singapour, Moyen-Orient, Pérou, Thaïlande ou encore Indonésie.
En 2012, le Groupe a mené plusieurs opérations structurantes conduisant à faire de GDF SUEZ un leader global de l’énergie :
- l’acquisition des minoritaires d’International Power, finalisée mi-2012, a permis d’accélérer le développement du Groupe sur les marchés à forte croissance, auxquels le Groupe consacrera 40 à 50 % de ses investissements de croissance à moyen terme contre 30 % aujourd’hui. Cette opération stratégique contribue également à simplifier l’organisation du Groupe,
- la création de la branche Energie Europe au début de l’année 2012 répond aux nouveaux défis des marchés européens qui nécessitent davantage d’intégration et d’optimisation. Elle améliore sensiblement la capacité du Groupe à mettre en synergies ses activités sur la zone. Le Groupe réaffirme sa volonté de demeurer un acteur énergétique majeur en Europe et de participer ainsi durablement à la transition énergétique européenne.
Le pacte d’actionnaires de SUEZ ENVIRONNEMENT vient à échéance en juillet 2013. Aujourd’hui, GDF SUEZ annonce son intention, d’un commun accord avec les autres membres du pacte, de ne pas le renouveler lorsqu’il arrivera à échéance. Cette étape constituera une évolution majeure pour SUEZ ENVIRONNEMENT. Le pacte d’actionnaires a permis au cours des cinq années qui se sont écoulées d’introduire SUEZ ENVIRONNEMENT en Bourse, d’assurer son développement, de construire son identité forte et de lui permettre d’occuper une place de leader mondial dans l’environnement. L’acquisition d’Agbar a notamment constitué une étape très importante dans le développement de SUEZ ENVIRONNEMENT.
GDF SUEZ continuera de soutenir la stratégie de développement mise en place par le management de SUEZ ENVIRONNEMENT. Le Groupe réaffirme sa volonté de demeurer un partenaire stratégique de long terme et l’actionnaire de référence de SUEZ ENVIRONNEMENT. GDF SUEZ n’a pas l’intention de réduire sa participation au capital de SUEZ ENVIRONNEMENT.
GDF SUEZ réaffirme que de nombreuses coopérations industrielles sont utiles pour répondre efficacement aux besoins des clients des deux Groupes. Ces coopérations industrielles ont notamment prouvé leur efficacité, par exemple au Moyen-Orient où le dessalement d’eau de mer nécessite des puissances énergétiques très importantes, ou encore sur les thématiques telles que les villes de demain ou la bioénergie, enjeux majeurs de l’aménagement du territoire des années à venir. GDF SUEZ et SUEZ ENVIRONNEMENTont l’intention de prolonger ces coopérations industrielles, commerciales et de services dans le cadre d’accords qui seront entérinés par les deux Groupes.
GDF SUEZ passera donc d’une consolidation globale à une mise en équivalence des activités de Suez Environnement dans ses comptes.
Un plan d’actions ambitieux, Perform 2015, en réponse à un environnement européen dégradé
Dans un climat de crise économique globale, de baisse du prix des commodités et de pressions régulatoires, fiscales et concurrentielles accrues en Europe, GDF SUEZ a mis en place un plan d’actions pluriannuel portant sur les années 2012-2015 et permettant de protéger et d’accroître la création de valeur tout en réduisant l’endettement de façon significative avec une dette nette cible autour de 30 milliards d’euros à fin 2014.
Les principaux axes de ce plan sont les suivants :
Dès le second semestre 2012, un travail a été mené avec l’ensemble des branches du Groupe afin de, d’ores et déjà, réduire les coûts et élaborer des actions de plus long terme qui se concrétiseront à partir du 1er janvier 2013.
- L’amélioration de l’efficacité opérationnelle par la mise en place d’actions de réduction de coûts et d’augmentation des revenus et par le développement systématique des meilleures pratiques et des synergies. Ces actions représenteront une contribution brute au compte de résultat de 3,5 milliards d’euros à partir de 2015 et une contribution brute supplémentaire de 1 milliard d’euros grâce à l’optimisation des capex et du besoin en fonds de roulement.
- L’augmentation de la flexibilité financière grâce à une réduction des investissements, réorientés vers les marchés de l’énergie en croissance sur lesquels GDF SUEZ dispose d’avantages compétitifs décisifs. Sur ces marchés, les projets en cours de construction vont permettre au Groupe d’augmenter de plus de 20 % ses capacités installées et la politique de redéploiement des activités GNL vers l’Asie va contribuer au doublement des ventes de GNL à horizon 2020. Pour l’Europe, la croissance du Groupe sera portée par le développement des activités d’efficacité énergétique qui prévoit une augmentation de 40 % du chiffre d’affaires d’ici 2017 et par la mise en service de 2 000 MW supplémentaires en renouvelables d’ici 2017.
- L’augmentation du programme d’optimisation d’actifs qui portera désormais sur 11 milliards d’euros sur la période 2013-2014. Les sorties de périmètres (cessions et déconsolidations d’actifs) seront concentrées principalement sur les marchés matures conformément aux orientations stratégiques du groupe.
Ce plan d’actions sera également accompagné d’une adaptation de la politique de recrutement du Groupe autour de deux axes, une priorité donnée aux besoins opérationnels liés au dynamisme des métiers et des zones géographiques et un renforcement significatif de la mobilité interne. Sur les neuf premiers mois de l’année 2012, le Groupe a recruté 25 700 personnes dans le monde, a permis la mobilité interne de 6 500 collaborateurs et le turnover naturel a représenté 5 600 départs.
Le plan d’actions prévoit aussi un renforcement du Groupe sur les segments d’avenir tels que les bioénergies, les villes du futur, le stockage d’électricité, la smart énergie ou encore les gaz non conventionnels.
Objectifs confirmés pour 2012, des années 2013 et 2014 difficiles en Europe et impactées par l’effet des cessions, une réduction d’un tiers de la dette en deux ans et un rebond attendu en 2015
Dans ces conditions :
- le Groupe confirme tous les objectifs financiers prévus pour 2012, notamment son résultat net récurrent part du Groupe et son ratio dette nette/Ebitda, à climat moyen et à régulation stable.
Pour 2013, les objectifs financiers sont les suivants :
- résultat net récurrent part du Groupe4 entre 3,1 et 3,5 milliards d’euros, à climat moyen et régulation stable. Cet objectif repose sur une estimation d’Ebitda comprise entre 13 et 14 milliards d’euros, après prise en compte de la mise en équivalence de SUEZ ENVIRONNEMENT (dont la guidance pour 2012 est de 2,5 milliards d’euros) et impact du programme de cessions (d’environ 0,7 milliard d’euros),
- investissements bruts : entre 7 et 8 milliards d’euros,
- ratio dette nette/Ebitda inférieur ou égal à 2,5x et maintien d’une notation de catégorie « A ».
La performance attendue en 2014 sur le résultat net récurrent part du Groupe sera comprise dans une fourchette identique à celle de 2013.
A l’horizon 2015, le Groupe bénéficiera du développement de ses positions dans les marchés à forte croissance, qui représentent aujourd’hui déjà 30&bnsp;%5 de son résultat net, de l’amélioration de la profitabilité de l’ensemble de ses actifs merchant dans les pays matures.
Dans ce contexte, le Conseil d’administration réaffirme sa confiance et son attachement à la politique de dividende du Groupe. Il proposera un dividende maintenu à 1,5 euro au titre de l’exercice 2012 lors de l’Assemblée générale du 23 avril 2013.
Gérard Mestrallet, Président Directeur général de GDF SUEZ, tient à rappeler la force des fondamentaux du Groupe : « Grâce à son modèle d’entreprise équilibré, GDF SUEZ a pu confirmer l’ensemble de ses objectifs industriels et financiers pour 2012. Face à une conjoncture difficile en Europe en 2013 et 2014, GDF SUEZ a décidé d’accélérer sa transformation, de simplifier les structures du Groupe, de réduire ses coûts, ses investissements et sa dette. Dans le même temps, le Groupe va concentrer ses développements vers les activités de GNL et de production indépendante d’électricité dans les pays à forte croissance et vers l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sur sa base européenne et internationale. Le Groupe est confiant dans la pertinence de sa stratégie et dans la force de sa réponse à la crise. »
Source : Communiqué GDF SUEZ
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