avri. 19 2013 | Biocarburants de 2ème génération : le projet Syndièse franchit une nouvelle étape
Air Liquide et le CEA concluent un partenariat pour franchir ensemble l’étape technique de qualification d’un nouveau procédé de gazéification de la biomasse. Un procédé innovant de transformation de la biomasse en gaz de synthèse vient de faire l'objet d’une convention de recherche entre Air Liquide et le CEA. Ce procédé BtS, Biomass to Syngas, entrera dans la chaîne complète de production de biocarburants de 2ème génération (BtL, Biomass to Liquid) du projet Syndièse. Le GIP Haute-Marne, le GIP Objectif Meuse et le CEA ont signé un protocole à l’occasion du lancement de la 1ère phase de réalisation du projet SYNDIÈSE-BtS, à Bure-Saudron.
Dans le cadre du projet Syndièse, qui vise à expérimenter une chaîne complète de production de biocarburants de 2ème génération BtL, sur un site unique, par voie thermochimique (1), Air Liquide et le CEA ont signé un accord de collaboration pour le développement d’un concept innovant de transformation de la biomasse en gaz de synthèse (ou BtS, Biomass to Syngas), issu de leurs programmes de R&D respectifs.
Ce concept innovant correspond à une étape technique importante de la chaîne de production des biocarburants : Collecte puis conditionnement de la biomasse → gazéification de la biomasse
→ traitement des gaz → conversion des gaz en carburant via la synthèse Fischer-Tropsch.
Dans le cadre de ce partenariat, le CEA développera, sur le site de Bure–Saudron et sur le centre CEA de Grenoble, une chaîne de procédés de prétraitement permettant de broyer en poudre fine, mettre sous pression, doser et convoyer de la biomasse solide (résidus de bois notamment).
Selon des procédés innovants proposés par le CEA, ce prétraitement mécanique de la biomasse permettra de réduire la dépense énergétique, en comparaison des prétraitements thermiques concurrents comme la torréfaction ou la pyrolyse.
La biomasse ainsi prétraitée sera transformée en gaz de synthèse à partir d’un oxy-brûleur fonctionnant à haute température (1 300 – 1 400°) avec de l’oxygène à la place de l’air, en cours de développement dans les Centres de recherche d’Air Liquide.
Ce concept innovant sera expérimenté sur une unité-pilote BtS à une échelle de 1 tonne/heure.
Dans ce cadre, le CEA, le GIP Haute-Marne et le GIP Objectif Meuse ont signé hier un protocole formalisant leurs engagements réciproques suite à la décision du Comité de Haut Niveau du 4 février 2013 d’autoriser le CEA à lancer la phase 1 du projet SYNDIESE-BtS. A l’occasion de ce Comité, Mme Delphine Batho, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie avait annoncé que : « l’Etat accompagnera ce projet grâce au programme des investissements d’avenir. »
Cette 1ère phase comprend les travaux de viabilisation et d’aménagement de la zone dédiée au projet à Bure-Saudron, qui débuteront dès le mois de mai 2013, la construction d’un bâtiment qui abritera les équipements technologiques, et la réalisation du programme de R&D associé.
« Le CEA développe un concept innovant de prétraitement mécanique de la biomasse, en rupture avec les technologies existantes. Je me réjouis de l’accord de collaboration que nous avons signé avec Air Liquide. Cette entreprise dispose d’un savoir-faire et d’une expérience reconnus dans le domaine de la combustion qui seront très précieux pour mener à bien le projet Syndièse », a déclaré hier Bernard Bigot, Administrateur général du CEA, lors d’un point d’information à Bure-Saudron. « Avec le soutien du GIP Objectif Meuse et du GIP Haute-Marne, nous disposons de tous les atouts pour réussir, à Bure-Saudron, la 1ère phase du projet Syndièse-BtS de transformation de la biomasse en gaz de synthèse. La rencontre d’aujourd’hui me permet de remercier tous les élus locaux pour leur soutien, et tout particulièrement les présidents des deux GIP, MM. Christian Namy et Bruno Sido, qui accompagnent avec attention et exigence le projet Syndièse depuis ses débuts. »
(1) La filière BtL (Biomass to Liquid) par voie thermochimique permet de produire du biodiesel ou du kérosène. L’autre voie de production de biocarburants de 2ème génération est la voie « enzymatique », dans laquelle la cellulose de la plante (glucose) est convertie en bioéthanol, incorporable à de l’essence.
Source : Communiqué CEA
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