mai
22
2014 | Ouvrir la voie à une sécurité énergétique européenne
Achever le marché intérieur de l'énergie, réaliser des économies d'énergie, augmenter la production intérieure d'énergie et diversifier les origines, les parcours et les contreparties des importations d'énergie: ce sont là des moyens permettant de réduire la dépendance énergétique de l'Union européenne. Des responsables de ce secteur débattent aujourd'hui à Bruxelles de cette question essentielle dans le cadre de la conférence de haut niveau intitulée «Paving the way for a European Energy Security Strategy» (Ouvrir la voie à une stratégie européenne pour la sécurité énergétique), organisée par la Commission européenne. M. José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, communiquera des informations au sujet d’une «Stratégie européenne pour la sécurité énergétique», que la Commission entend soumettre lors du Conseil européen des 26 et 27 juin. M. Günther Oettinger, membre de la Commission chargé de l'énergie, examinera les moyens de renforcer la sécurité d'approvisionnement de l'Europe, et M. Donald Tusk, premier ministre de la Pologne, présentera sa proposition relative à une Union de l'énergie pour l'Europe.
Des représentants des États membres et de pays tiers, de sociétés du secteur de l'énergie, de régulateurs, d'associations d'entreprises et de consommateurs ainsi que de groupes de réflexion se réunissent aujourd'hui à Bruxelles pour débattre des moyens de réduire la dépendance énergétique de l'Union. Durant la matinée, les participants aborderont les questions relatives à la demande et la production d'énergie, à l'efficacité énergétique, à l'intégration du marché intérieur de l'énergie, à la diversification des sources d'énergie et des voies d'approvisionnement, ainsi que le rôle de la politique extérieure de l'Union en matière d'énergie. Durant l'après-midi le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso, le membre de la Commission responsable de l'énergie, M. Günther H. Oettinger, et le premier ministre polonais, M. Donald Tusk, débattront des moyens de renforcer la sécurité d'approvisionnement de l'Europe.
Le président Barroso a déclaré: «La crise ukrainienne confirme une nouvelle fois qu’il est de notre propre intérêt d’opter pour une voie vers une Union européenne à faibles émissions de carbone, concurrentielle et sûre sur le plan énergétique. Le renforcement de notre sécurité d’approvisionnement a été un objectif majeur des politiques européennes en matière d’énergie et de climat depuis des années, et il est à présent temps d’aller plus loin. C’est absolument crucial pour notre prospérité, notre puissance et notre crédibilité. Il nous faut donc prouver que la coopération et l’intégration européennes sont les bons moyens – les seuls – de relever ces défis. La Commission soumettra des propositions très précises lors du Conseil européen de juin, et la balle sera ensuite dans le camp des États membres».
Le membre de la Commission chargé de l’énergie, Günther H. Oettinger, a ajouté: «La Commission travaille d'arrache-pied à l'élaboration d'une nouvelle stratégie européenne en matière de sécurité énergétique. Comme il n’y a pas de solution miracle pour accroître la sécurité énergétique, nous devons aborder la question sous différents angles. Il nous faut diversifier nos pays fournisseurs, en particulier dans le domaine du gaz. Le développement du Corridor Sud, qui permettra les livraisons de gaz depuis l’Azerbaïdjan dès la fin 2019, est essentiel à cet égard. En outre, nous devons intensifier nos efforts dans le domaine de l’efficacité énergétique. Un élément essentiel du renforcement de la sécurité énergétique est naturellement l'achèvement du marché intérieur de l'énergie et l'amélioration des infrastructures du gaz et de l'électricité dans l'Union. Le premier appel à propositions dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, qui contribue au financement de projets importants, est en cours. Durant la première phase, 750 millions d’euros, sur un montant total de 5,85 milliards d’euros jusqu’en 2020, seront disponibles».
Contexte
Dans le prolongement du Conseil européen de mars, la Commission européenne réalise une étude approfondie sur la sécurité énergétique de l'UE, et elle présentera une stratégie de réduction de la dépendance énergétique de l'Europe lors du Conseil européen des 26 et 27 juin. Ce programme inclura une stratégie visant à saisir l’occasion de la situation internationale actuelle pour repenser la sécurité énergétique de l'Union.
Aujourd'hui, l’UE importe 53 % de l'énergie qu'elle consomme. La dépendance énergétique a trait au pétrole brut (près de 90 %), au gaz naturel (66 %), et, dans une moindre mesure, aux combustibles solides (42 %) ainsi qu'au combustible nucléaire (40 %). La valeur des importations se situe à plus de 1 milliard d’euros par jour. En 2013, l’approvisionnement énergétique en provenance de Russie représentait 42 % des importations de gaz naturel de l’UE et 33 % des importations de pétrole.
Les énergies renouvelables sont en constante augmentation et, en 2012, leur part a atteint 14,1 % de la consommation finale d’énergie. Aujourd'hui, plus de 50 % de la production électrique se fait sans émissions de CO2 (incluant tant l’énergie renouvelable que nucléaire). Dans une perspective d'avenir, atteindre l'objectif de 20 % d'efficience énergétique en 2020 permettrait de réaliser 371 millions de tonnes d'équivalent pétrole (mtep) d'économies d'énergie.
Source : Communiqué Commission Européenne
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