juil. 24 2014 | La Commission européenne propose un objectif d'économies d'énergie pour 2030 plus élevé mais réalisable
De nouveaux débouchés pour les entreprises européennes, des factures d'énergie abordables pour les consommateurs, une sécurité énergétique renforcée grâce à une réduction sensible des importations de gaz naturel et des incidences positives sur l'environnement: ce sont là quelques-uns des effets positifs escomptés de l'objectif d'efficacité énergétique pour 2030 proposé dans une communication publiée aujourd'hui par la Commission européenne. L'objectif de 30 % proposé se fonde sur les avancées déjà enregistrées: les nouveaux bâtiments consomment moitié moins d'énergie que dans les années 1980 et l'intensité énergétique du secteur industriel est inférieure de près de 19 % au niveau de 2001.
L'objectif d'économies d'énergie proposé va au-delà des 25 % requis pour réduire de 40 % les émissions de CO2 d'ici à 2030. Dans le même temps, la stratégie pour l'efficacité énergétique proposée aujourd'hui vise à assurer un bon équilibre entre les avantages et les coûts.
M. Günther H. Oettinger, Vice-président de la Commission européenne chargé de l'énergie, a déclaré à ce sujet: «Notre proposition constitue la base qui permettra à l'UE, par des solutions abordables, de renforcer sa sécurité énergétique et sa capacité d'innovation et de mieux assurer l'avenir. Elle est à la fois ambitieuse et réaliste. La stratégie pour l'efficacité énergétique complètera le cadre d'action 2030 en matière d'énergie et de climat, présenté en janvier 2014. Nous voulons donner le bon signal au marché et encourager les investissements dans les technologies d'économie d'énergie et ce, dans l'intérêt des entreprises, des consommateurs et de l'environnement.»
La communication présentée aujourd'hui, qui s’intitule «L'efficacité énergétique: quelle contribution à la sécurité énergétique et au cadre d'action 2030 en matière de climat et d'énergie?» examine également la progression vers l'objectif que s'est fixé l'UE de réaliser 20 % d'économies d'énergie d'ici à 2020. L'UE estime à l'heure actuelle que 18 % à 19 % d'économies seront réalisées en 2020; pour autant, l'objectif convenu de 20 % reste réalisable, à condition que tous les pays de l'UE mettent en œuvre tous les éléments de la législation déjà adoptée. La Commission n'entend pas proposer de nouvelles mesures mais appelle les États membres à redoubler d'efforts afin d'assurer la réalisation conjointe de l'objectif pour 2020.
Avantages des politiques actuelles en matière d'efficacité énergétique
Les exemples suivants constituent des avantages avérés pour les entreprises et les consommateurs:
l'intensité énergétique du secteur industriel de l'UE a diminué de près de 19 % entre 2001 et 2011;
la meilleure efficacité des appareils, notamment les réfrigérateurs et les lave-linge, devrait permettre aux consommateurs d'économiser 100 milliards d'euros par an sur leur facture d'énergie d'ici à 2020, soit 465 euros par ménage;
les nouveaux bâtiments consomment aujourd'hui moitié moins d'énergie que dans les années 1980.
Avantages à long terme
La communication examine également les incidences positives potentielles de l'efficacité énergétique sur le quotidien de la population européenne au cours des seize prochaines années:
chaque tranche de 1 % supplémentaire d'économies d'énergie devrait faire diminuer de 2,6 % les importations de gaz de l'UE, réduisant ainsi sa dépendance à l'égard des fournisseurs extérieurs;
les bâtiments plus performants sur le plan énergétique offriront des avantages dérivés aux personnes qui y vivent et y travaillent, outre la réduction de leur facture d'énergie. Par exemple, des fenêtres plus isolantes donnent une meilleure qualité d'air et protègent du bruit extérieur;
les politiques en matière d'efficacité énergétique créeront de nouveaux débouchés pour les entreprises européennes, par exemple dans la construction et la fabrication d'équipements. Partant, de nouveaux emplois locaux seront créés.
Prochaines étapes
Comme annoncé dans la communication, la Commission réévaluera en 2017 les avancées en matière d'efficacité énergétique. Elle examinera l’opportunité d'utiliser d'autres indicateurs pour exprimer et contrôler la progression vers l'objectif d'efficacité énergétique. À l’instar de l’intensité énergétique, il pourrait s’agir d’indicateurs prenant mieux en compte l'évolution sous-jacente du PIB et de la croissance de la population, ainsi que les projections y afférentes.
Contexte
La directive sur l’efficacité énergétique (2012/27/UE) introduit des mesures contraignantes pour parvenir à améliorer l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2020. Cet objectif fait partie des objectifs plus larges de l’UE en matière d’énergie et de climat pour 2020, parmi lesquels figurent la réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre et le relèvement à 20 % de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l’UE.
À l’heure actuelle, Chypre, le Danemark, l’Italie, Malte et la Suède ont notifié la transposition complète de la directive sur l’efficacité énergétique en droit interne. Le délai à cet effet était fixé au 5 juin.
Source : Communiqué Commission Européenne
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