mars 05 2015 | Le président Juncker et les chefs d’État et de gouvernement français, portugais et espagnol s'accordent sur la voie à suivre pour mieux relier la péninsule Ibérique au reste du marché énergétique de l’UE
M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a rencontré aujourd'hui à Madrid le président de la France, M. François Hollande, le premier ministre de l'Espagne, M. Mariano Rajoy et le premier ministre du Portugal, M. Pedro Passos Coelho, pour convenir des moyens de renforcer les interconnexions entre la péninsule Ibérique et le reste du marché de l’énergie de l'Union européenne.
M. Miguel Arias Cañete, commissaire européen chargé de l’action pour le climat et l’énergie, et M. Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement, ont également assisté à la réunion. La construction des liaisons transfrontalières qui font encore défaut constitue une priorité de la Commission Juncker. Un marché européen de l’énergie bien connecté est d’une importance cruciale pour la création d’une Union de l’énergie et est aussi essentiel pour renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique dans l’ensemble de l’Europe. Les dirigeants sont convenus de mettre en place un groupe de haut niveau chargé d’intensifier les efforts visant à développer les interconnexions énergétiques dans l’Europe du sud-ouest et de veiller à ce que tous les projets actuels et futurs soient mis en œuvre dans les temps.
Le président Jean-Claude Juncker a déclaré à ce propos: «Nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui sur les premiers aboutissements concrets de l’Union de l’énergie. Nous avons aussi lancé un processus unique de convergence régionale dans le domaine de l’énergie, que je souhaite voir se généraliser dans toute l’Europe. Nous avons ouvert la voie à de nouveaux investissements et de meilleures interconnexions énergétiques qui viennent renforcer les liens entre la France, le Portugal et l’Espagne. Les projets dont nous sommes convenus aujourd'hui permettront de diversifier l'approvisionnement en gaz et en électricité au sein de l'Europe. Les mesures que nous avons adoptées nous permettront d'atteindre notre objectif commun: un marché européen mieux interconnecté et une plus grande sécurité d’approvisionnement pour tous les Européens.»
Pour sa part, M. Miguel Arias Cañete a déclaré: «Nous avons fait aujourd'hui un grand pas pour mettre un terme à l'isolement de la péninsule Ibérique par rapport au reste du marché intérieur de l'énergie. Seul un marché pleinement interconnecté permettra d’améliorer la sécurité d’approvisionnement de l’Europe, d'en finir avec la dépendance vis-à-vis de fournisseurs uniques et d’offrir aux consommateurs un plus large choix. Les autoroutes ne s'arrêtent pas aux frontières nationales; il doit en être de même pour les pipelines et les câbles. Ce sommet témoigne de l’engagement de la Commission Juncker à faire en sorte que les infrastructures de l'Union de l'énergie puissent voir le jour et faire la différence.»
Le tout nouveau groupe de haut niveau pour l’Europe du sud-ouest, qui traitera à la fois des infrastructures de gaz et d’électricité, encouragera le repérage et la mise en œuvre des grands projets d’infrastructure et en assurera le suivi régulier. Pour le soutenir dans ses efforts, la Commission a commandité une étude sur les avantages, les coûts et les possibilités techniques de nouvelles interconnexions électriques entre la péninsule Ibérique et le reste de l’Europe. Les premiers résultats de cette étude seront disponibles à la mi-avril 2015. Une étude similaire sur les interconnexions gazières suivra peu après.
L’insuffisance de la capacité d’interconnexion demeure un obstacle majeur à la création d’un marché de l’électricité dans l’Europe du sud-ouest et empêche les entreprises ibériques du secteur énergétique de participer au marché de l’électricité de l’Union européenne. Avec l'installation de la Commission Juncker, l’interconnexion énergétique entre la péninsule Ibérique et le marché intérieur de l’UE a pris un nouvel élan: en janvier 2015, les gestionnaires de réseau de transport de la France, de l’Espagne et du Portugal ont signé un document stratégique commun en vue de mettre en place de nouvelles interconnexions. La Commission facilite et encourage cette coopération et entend maintenant veiller à ce que la stratégie commune adoptée par les trois gestionnaires de réseau de transport soit effectivement mise en œuvre.
Le 20 février 2015, la ligne électrique Santa Llogaia – Baixàs, qui double la capacité d’interconnexion entre la France et l’Espagne, a été inaugurée. Ce projet a été subventionné par l'Union européenne à hauteur de 225 millions d'euros, dans le cadre du programme énergétique européen pour la relance. De plus, dans le cadre du premier appel à propositions au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, la Commission a subventionné, à hauteur de 3,25 millions d'euros, des études relatives au projet d'intérêt commun pour le golfe de Gascogne, qui prévoit la pose d'un câble sous-marin reliant la France et l'Espagne.
Outre les possibilités de financement disponibles pour les projets d'infrastructures d’intérêt commun au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe et des Fonds structurels et d’investissement européens, la récente proposition de Fonds européen pour les investissements stratégiques pourrait permettre d'apporter un soutien supplémentaire aux projets d’interconnexions clefs, afin de compléter la structure actuelle d'assistance financière européenne, et d'en accélérer le fonctionnement.
Un nouvel appel à propositions a été lancé aujourd’hui dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe. De plus amples informations seront publiées par la voie d'un communiqué de presse le 5 mars 2015.
Le 25 février 2015, la Commission a lancé sa stratégie pour une Union de l'énergie. Concrètement, elle a présenté une communication sur les moyens de parvenir à une interconnexion électrique de 10 % dans tous les États membres d’ici à 2020.
Le 13 janvier 2015, la Commission a proposé la création d’un Fonds européen d’investissements stratégiques (EFSI) destiné à améliorer de manière significative l'accès au financement à long terme pour les projets d’investissement de l’UE. Cet instrument pourrait couvrir des projets d’intérêt commun ou d’autres projets d’interconnexion et, partant, accélérer l'octroi d'un soutien aux projets d’intérêt commun et autres et compléter la structure actuelle à cet effet. Le Fonds est un élément vital du train de mesures de la Commission en faveur de la croissance, de l’emploi et de l’investissement. L’EFSI mobilisera au minimum 315 milliards d’euros d'investissements privés et publics dans l’ensemble de l’UE, parallèlement à la contribution du budget de l’UE, qui s'élève à 16 milliards d’euros, et à celle de la BEI, qui se monte à 5 milliards d’euros.
Source : Communiqué Commission Européenne
Voir la fiche de l'entreprise Commission Européenne
| |
|
|
|