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2015 | Bilan de l’ouverture des marchés de gros de l’énergie
Au 2nd semestre 2015, les volumes d’achat d’électricité des fournisseurs alternatifs sur les marchés de gros ont fortement augmenté Le prix du produit Calendaire 2016 a continué de baisser pour atteindre 37,55 €/MWh au cours du 1er trimestre 2015, avant de se stabiliser autour de 39 €/MWh. Dans ce contexte, le nombre de souscripteurs à l’ARENH dont le prix est de 42 €/MWh, a fortement diminué. Les volumes souscrits sont ainsi passés de 34,5 TWh pour le 2nd semestre 2014 à 12,4 TWh pour le 1er semestre 2015 et enfin à 4 TWh pour le 2nd semestre 2015.
Les volumes échangés sur les marchés à terme ont poursuivi leur hausse dans un contexte d’arbitrage entre les prix de marché et l’ARENH. Par ailleurs, les volumes échangés en France sur le marché infrajournalier ont dépassé ceux correspondant à des transactions transfrontalières.
La disponibilité du parc nucléaire au 1er trimestre 2015 a été de 89 % en moyenne. La production nucléaire a été soutenue durant ce trimestre affichant une progression de 3,5 % par rapport au 1er trimestre 2014 et un taux de production de 88 % de la disponibilité du parc. La production des filières thermiques à énergie fossile augmente au 1er trimestre, dans un contexte hivernal. Le taux de production moyen des filières "charbon et gaz" progresse de 19 % par rapport au 1er trimestre 2014.
Les importations ont augmenté au cours du 1er trimestre 2015. Le solde reste exportateur pour un volume de 11,8 TWh contre 14,2 TWh au trimestre précédent, soit une baisse de 16 %.
Les prix sur le marché spot ont évolué à des niveaux élevés au cours du 1er trimestre 2015, le prix du contrat day-ahead s’établissant en moyenne à 44,9 €/MWh, en raison d’une hausse de la consommation en raison des conditions climatiques.
Gaz naturel : Des prix de gros européens toujours influencés par la faiblesse des prix du pétrole ; un approvisionnement suffisant des marchés pour la fin de l’hiver 2014/2015 Dans la continuité du trimestre précédent, et malgré une hausse de la consommation, les prix spot européens restent relativement faibles (-10 % par rapport au 1er trimestre 2014). L’offre abondante liée à des niveaux de stock élevés et à une disponibilité accrue de GNL à court terme a permis aux différents marchés européens de s’approvisionner suffisamment tout au long du trimestre. Les prix dans les marchés asiatiques restent très bas et sont descendus en-dessous de ceux des marchés européens au mois de février (l’écart de prix entre le PEG Nord et les marchés asiatiques a atteint près de 4 €/MWh le 12 février).
Ces conditions de marché à court terme, mais surtout la faiblesse des prix du pétrole, continuent à influencer les prix à terme du gaz. L’offre excédentaire dans les marchés pétroliers a conduit à des prix du Brent inférieurs à 40 €/bl au mois de janvier. L’écart entre les prix du pétrole et ceux du gaz atteignait le niveau le plus bas depuis le 2e trimestre 2009.
L’écart de prix entre les zones Nord et Sud de la France reste faible et se situe en moyenne à 0,6 €/MWh. Malgré une baisse des émissions à Fos et une hausse de la consommation, l’abondance de gaz en stock a permis de bien approvisionner cette région tout en gardant une marge sur les capacités de transport disponibles entre le nord et le sud : les stockages ont représenté 53 % des approvisionnements de la zone sud au 1er trimestre 2015, contre seulement 22 % au 1er trimestre 2014.
Les échanges sur les marchés de gros du gaz intermédiés en France ont reculé au 1er trimestre 2015 (-10 % par rapport au trimestre précédent). Alors que les échanges sur le segment spot, notamment au Nord, continuent à se développer, les volumes négociés par des courtiers sur le segment à terme ont reculé, notamment sur des contrats de type mensuel et saisonnier.
CO2 : Le prix du produit EUA est en hausse au 1er trimestre 2015
Au cours du 1er trimestre 2015, le prix moyen spot du produit EUA a augmenté de 6 % (à 7,0 €/tCO2) par rapport au 4e trimestre 2014. Cette hausse est liée à la mise en œuvre de la réserve des quotas d’émission (backloading) et aux récentes discussions en faveur de la proposition de mise en place d’une réserve de stabilité de marché.
Les volumes EUA échangés se stabilisent autour de 2 000 Mt de quotas échangés sur les bourses et auprès des courtiers. Sur la bourse, le volume de contrats à terme échangés baisse de 10 %. Les volumes EUA spot ont, quant à eux, augmenté de 81 % sur la bourse, en lien avec les annonces institutionnelles sur la réserve de stabilité de marché.
Les clean spreads spot sont en hausse au 1er trimestre dans un contexte de hausse du prix de l’électricité, de baisse du prix du charbon et de baisse des prix du gaz. Pour les échéances futures (Y+1) le clean spark spread est en hausse de 5 % en moyenne sur le trimestre, tandis que le clean dark spread est en baisse de 18 % dans un contexte de baisse des prix du produit électricité Calendaire 2016 et de hausse du prix futur EUA.
A propos de la la Commission de régulation de l'énergie (CRE)
Installée le 24 mars 2000, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) est une autorité administrative indépendante.
Elle concourt, au bénéfice des consommateurs finals, au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaznaturel. Elle veille à l’absence de toute discrimination, subvention croisée ou entrave à la concurrence.
Source : Communiqué CRE
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