juil. 10 2015 | La filière éolienne et l'atteinte des objectifs en matière d'énergie renouvelables menacés
Les sénateurs s’apprêtent à examiner en nouvelle lecture le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, une loi volontariste et ambitieuse qui fixe un objectif de 32 % d’énergies renouvelables en 2030, dont 40 % pour l’électricité. Au moment où, après plusieurs années de débats sur la transition énergétique, la loi est sur le point d’être adoptée, un article concernant l’énergie éolienne menace son développement.
En effet, pendant l’examen du projet de loi, un débat s’est ouvert sur l’éolien et sur l’instauration d’une nouvelle distance d’éloignement des habitations, aujourd’hui fixée à 500 mètres minimum. Ce changement des règles de distances obèrerait le développement de l’énergie éolienne qui, à terme, devrait employer 60 000 personnes et contribuer activement à la lutte contre le changement climatique. La distance réglementaire actuelle et les dispositions relatives, notamment, aux émissions sonores, aux infrasons ou encore à l’intégration paysagère et au respect du patrimoine, examinées dans l’étude d’impact au titre de la réglementation ICPE, apportent les garanties à la bonne cohabitation avec les riverains et au respect des décisions des élus. Par ailleurs, depuis 2003, tout parc éolien fait l’objet d’une enquête publique visant à recueillir l’avis des populations concernées. Si la distance d’éloignement de 500 mètres minimum était modifiée, l’énergie éolienne, aujourd’hui principal acteur pour le développement d’un mix électrique renouvelable, verrait sa contribution largement remise en question.
« Maintenir la distance de 500 mètres minimum est indispensable à l’atteinte de l’objectif de 32 % d’énergies renouvelables que s’est fixé notre pays. Cette distance n’est d’ailleurs pas remise en cause par les riverains des parcs éoliens. Pour le vérifier, le SER a demandé à l’institut de sondage BVA de réaliser une enquête auprès de 900 personnes vivant dans un rayon de 600 à 1 000 mètres de parcs éoliens. Ce sondage a été effectué au mois de mai dans six départements. Il révèle que 84 % des personnes interrogées estiment que le parc éolien est situé à bonne distance. Interrogés également sur les éléments négatifs d’un parc éolien, 1% seulement des riverains évoque les effets sanitaires des éoliennes », déclare Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
« Alors que le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte vise à favoriser les énergies renouvelables pour diversifier nos énergies et valoriser les ressources de nos territoires, les acteurs de la filière éolienne, PME et grands groupes, ne comprendraient pas que son potentiel de développement soit remis en cause par une mesure inadaptée et sans analyse approfondie de son impact », explique Jean-Baptiste SEJOURNE, vice-Président du SER, et Président de la Commission Eolienne du SER.
A propos du Syndicat des énergies renouvelables
Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 380 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 75 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui rassemble les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, biogaz, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.
Source : Communiqué Syndicat des Energies Renouvelables
Voir la fiche de l'entreprise Syndicat des Energies Renouvelables
| |
|
|
|