fév. 23 2018 | Le recours aux gaz renouvelables permettra à l’Europe d’atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris tout en économisant 140 milliards d’euros par an d’ici 2050
Communiqué de presse commun GRTgaz et TIGF
- Une étude publiée par le consortium Gas for Climate (www.gasforclimate2050.eu) présente un scénario qui permet d'atteindre à moindre coût les objectifs de l’Accord de Paris.
- L’approche de Gas for Climate cible des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050.
- L’exploitation efficace du potentiel européen de gaz verts utilisant les infrastructures gazières existantes, en complément des énergies renouvelables (solaire, éolien), limiterait le coût de la transition énergétique de l’Union européenne.
Selon une étude publiée par le consortium Gas for Climate, les gaz renouvelables pourraient jouer un rôle important pour atteindre l’objectif d’émissions nettes de gaz à effet de serre nulles en Europe d’ici 2050. Cet effort est nécessaire pour tenir les objectifs de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C.
Créé en juin 2017, le consortium Gas for Climate est composé de sept compagnies européennes majeures dans la gestion des infrastructures gazières (Enagás, Fluxys Belgium, Gasunie, GRTgaz, OGE, Snam et TIGF) et de deux associations industrielles de biométhane (European Biogas Association et Consorzio Italiano Biogas). Engagé à atteindre un objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre dans l’Union européenne d’ici 2050, Gas for Climate a demandé au Cabinet Ecofys, filiale du groupe Navigant, d’étudier le rôle du gaz dans un système énergétique neutre en carbone.
Le rapport montre qu'il est possible d’augmenter la production de gaz renouvelables (biométhane et hydrogène renouvelable) d’ici 2050 de plus de 120 milliards de mètres cubes par an. Le potentiel de biométhane est fondé sur un scénario conservateur d’utilisation durable de la biomasse en Europe. En utilisant ce gaz renouvelable dans les infrastructures existantes pour le chauffage des bâtiments, pour la production de l’électricité (en complément de l’éolien et du solaire), ou pour le transport terrestre et maritime, l’Europe économiserait 140 milliards d’euros par an d’ici 2050 par rapport à un scénario « tout électrique ».
Les PDG des neuf membres de Gas for Climate (Piero Gattoni – CIB, Marcelino Oreja Arburúa – Enagás, Jan Štambaský – EBA, Pascal De Buck – Fluxys Belgium, Han Fennema – Gasunie, Thierry Trouvé – GRTgaz, Dr. Jörg Bergmann – Open Grid Europe, Marco Alverà – Snam, Dominique Mockly – TIGF) ont déclaré :
« Nous sommes engagés à atteindre un objectif d’émissions nettes nulles de gaz à effet de serre d’ici 2050, en conformité avec l’Accord de Paris. Les gaz renouvelables utilisés dans les infrastructures gazières auront un rôle clé pour que l’Europe tienne ses engagements climatiques.
Nous entendons faciliter un large déploiement de la production européenne d’hydrogène renouvelable et de biométhane, pour qu’elle soit transportée, stockée et distribuée via les infrastructures gazières existantes en complément de la production d’électricité d’origine renouvelable. Cette stratégie permettrait à l’Europe d’atteindre à moindre coût ses objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique tout en améliorant son indépendance énergétique. »
Note:
Le consortium Gas for Climate a été créé en 2017 dans le but d’analyser et de sensibiliser le public au rôle du gaz renouvelable et du gaz à faible teneur en carbone dans un système énergétique neutre en carbone, conforme aux engagements de l’Accord de Paris. Pour atteindre cette cible, les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’économie mondiale doivent être nulles d’ici 2050.
Selon le rapport d’Ecofys, si un quart de la demande actuelle de gaz est couverte par la production de gaz d’origine renouvelable d’ici 2050, l'Union européenne économiserait 140 milliards d’euros chaque année, en comparaison avec un scénario fondé sur une électrification totale. Ces économies seraient principalement réalisées par la limitation des pics de demande d’électricité, et donc des besoins d’’investissement dans les capacités de production de pointe et dans la construction de nouvelles infrastructures nécessaires pour gérer ces capacités. Des économies considérables peuvent aussi être réalisées en matière d’isolation des bâtiments par rapport à un scénario « tout électrique » qui nécessiterait notamment des investissements dans des pompes à chaleur 100% électriques .
Le gaz renouvelable correspond à tout gaz produit au moyen de sources renouvelables. Cela inclut le biométhane produit par méthanisation de biomasses agricoles ou d’autres déchets organiques ; le biométhane produit par pyrogazéification de résidus forestiers ; l’hydrogène produit par l’électricité renouvelable et le méthane de synthèse issu de la méthanation.
Le consortium Gas for Climate estime que, d’ici 2050, tout gaz utilisé par le système énergétique de l’UE en complément des gaz renouvelables doit être à faible teneur en carbone. Le gaz à faible teneur en carbone est un gaz naturel n'émettant aucun gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Ce résultat est possible en associant la combustion de gaz naturel avec des processus de capture et de stockage du carbone (CCS) ou de capture et d’utilisation du carbone (CCU). Le processus CCS peut être mis en place s’il est techniquement faisable et politiquement et socialement acceptable. Le processus CCU permet d’éviter les émissions de CO2 si ce gaz est stocké de façon pérenne dans des produits tels que du ciment.
Source : Communiqué Teréga
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