avri. 14 2021 | La colonne vertébrale européenne de l'hydrogène s’étend à 40 000 km et couvre 11 nouveaux pays
- Douze gestionnaires de réseau de transport de gaz européens issus de onze pays européens ont rejoint l’initiative EHB (European Hydrogen Backbone).
- EHB présente une vision pour une infrastructure composée de 39 700 km de canalisations d’hydrogène et couvrant 21 pays.
- Les deux tiers du réseau reposent sur la réutilisation de canalisations de gaz naturel.
Coût d'investissement par kilomètre de canalisation plus bas par rapport à l’estimation précédente
Aujourd’hui, l’initiative European Hydrogen Backbone (EHB) présente une version actualisée de sa vision pour une infrastructure de transport dédiée à l’hydrogène en Europe. Elle propose un réseau hydrogène de 39 700 km d’ici 2040, dont on s’attend à ce qu’il s’étende encore après 2040. Ce réseau relie 21 pays européens. La vision lancée aujourd’hui est dans la lignée du rapport « EHB » publié en juillet 2020 qui avait suscité un débat dans toute l’Europe. Ce rapport décrivait un réseau de 23 000 km couvrant dix pays.
Deux tiers de canalisations réutilisées
Le réseau hydrogène proposé se compose à environ 69 % de canalisations de gaz naturel existantes réutilisées. Les 31 % restants, qui se composent de nouvelles canalisations, sont nécessaires pour raccorder de nouveaux utilisateurs et se situent dans des pays qui disposent actuellement de petits réseaux gaziers, mais dont la demande et l’offre en hydrogène devraient être élevées à l’avenir.
Coût d'investissement par kilomètre de canalisation plus bas
La colonne vertébrale de près de 40 000 km envisagée pour 2040 exige un investissement total estimé entre 43 et 81 mia €. L’investissement par kilomètre de canalisation est inférieur aux estimations présentées dans le rapport « EHB » de l’année dernière car le rapport précédent ne comprenait que des estimations de coûts pour des canalisations d’un diamètre de 48 pouces (1200 mm), tandis que le présent rapport tient compte du fait qu’une grande partie de l’infrastructure actuelle de gaz naturel et de l’infrastructure d’hydrogène de demain se compose de canalisations plus petites. Les canalisations plus petites sont moins chères à reconfigurer, mais elles entraînent un coût de transport au kilomètre légèrement plus élevé. Transporter de l’hydrogène sur 1 000 km coûterait en moyenne de 0,11 à 0,21 € par kilo d’hydrogène, ce qui fait de cette colonne vertébrale européenne pour l’hydrogène une option rentable pour le transport d’hydrogène sur de longues distances.
Un cadre régulatoire stable est nécessaire
Les cartes de l'infrastructure hydrogène pour 2030, 2035 et 2040 publiées aujourd’hui reflètent la vision de 23 GRT de gaz européens, fondée sur leur analyse de la manière dont l’infrastructure pourrait évoluer et permettre d’atteindre les objectifs de décarbonisation. Il est important de souligner que les routes et les échéances pour le transport d’hydrogène qui figurent dans les cartes ne sont pas gravées dans le marbre. La conception et le planning définitifs de la colonne vertébrale de l’hydrogène dépendent des conditions du marché pour l’hydrogène et le gaz naturel et de la création d’un cadre régulatoire stable, favorable et adaptatif.
« L’Europe doit développer rapidement une infrastructure de canalisations dédiée à l’hydrogène. Ce nouveau rapport ‘EHB’ présente une feuille de route claire sur la manière dont cela pourrait fonctionner », indique le professeur Ad van Wijk, auteur du "2x40 GW Electrolyser Plan" et conseiller pour Hydrogen Europe.
« Nous sommes ravis que onze nouveaux pays aient rejoint l’initiative EHB. Notre nouveau rapport montre qu’une véritable infrastructure pan-européenne pour l’hydrogène, reposant en grande partie sur la réutilisation de l’infrastructure gazière existante, est possible », déclare Daniel Muthmann, coordinateur de l’initiative EHB et responsable du développement, de la stratégie, de la politique et de la communication de l’entreprise chez OGE.
A propos de Fluxys
Fluxys est un groupe d’infrastructures de transport de gaz naturel indépendant, basé en Belgique. Opérateur de premier plan sur le marché du transit, l’entreprise combine des activités de transport et de stockage de gaz, ainsi que de terminalling de gaz naturel liquéfié (GNL). Présente dans huit pays, l’entreprise s’attache à garantir une exploitation sûre, efficace et durable, à fournir des services de qualité répondant aux attentes du marché et à créer de la valeur à long terme pour ses actionnaires.
Outre ses actifs dans des canalisations et dans des installations de stockage et de terminalling GNL en Belgique (détenus et gérés par Fluxys Belgium, cotée à la Bourse NYSE Euronext), Fluxys a conclu des partenariats incluant des participations dans les gazoducs Interconnector et BBL qui relient le Royaume-Uni au continent européen, dans le terminal GNL en cours de construction à Dunkerque en France, dans les canalisations NEL et TENP situées en Allemagne, dans la canalisation Transitgas en Suisse, et dans la canalisation TAP à construire entre la Turquie et l’Italie afin d’acheminer du gaz depuis l’Azerbaïdjan jusqu’en Europe.
Source : Communiqué Fluxys
Voir la fiche de l'entreprise FLUXYS
| |
|
|
|