avri. 05 2018 | Panorama du gaz renouvelable 2017
GRDF, GRTgaz, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), le SPEGNN et Teréga (anciennement TIGF) publient la troisième édition du Panorama du Gaz Renouvelable, un état des lieux complet de cette filière énergétique d’avenir.
Des résultats en forte progression
L’année 2017 a confirmé la dynamique de la filière biométhane avec la mise en service de 18 nouveaux sites en France. Les quantités de biométhane injectées dans les réseaux français ont quasiment doublé entre 2017 et 2016, atteignant 406 millions de kWh (406 GWh), soit l’équivalent de la consommation de près de 34 000 logements. La capacité maximale annuelle d’injection de l’ensemble des sites de production représente 682 GWh fin 2017, contre 410 GWh fin 2016.
Des perspectives de développement en ligne avec les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), et une ambition revue à la hausse La centaine de nouveaux projets déclarés en 2017 accroît la capacité de production de biométhane de 3 milliards de kWh/an (3 TWh/an), soit une progression de 60 % par rapport aux projets déclarés en 2016. À fin 2017, la capacité maximale cumulée des 361 projets enregistrés atteint 8 milliards de kWh/an (8 TWh/an), soit l'équivalent de l'objectif PPE de biométhane injecté en 2023. À l’heure du débat sur la PPE, les opérateurs de réseaux gaziers et le SER ont présenté une ambition commune à horizon 2030 : tripler l'objectif de 10% de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015, ce qui se traduit par un objectif biométhane de plus de 50 TWh à horizon 2028. À moyen et long terme, il faudra également compter sur de nouvelles briques technologiques de production de gaz renouvelable comme la gazéification, le Power to gas.
Des évolutions réglementaires toujours nécessaires
Les acteurs soulignent la nécessité de mesures d’accompagnement ciblées afin d’accélérer le développement des installations de production de biométhane, de soutenir la filière gaz dans la mobilité et de favoriser l’essor de nouvelles générations de gaz renouvelables. L’année 2017 a été marquée par la mise en place de mesures favorables au développement de la filière. La réfaction tarifaire sur les coûts de raccordement biométhane au réseau de distribution et l’ouverture des stockages souterrains au biométhane permettent à de nouveaux projets de voir le jour. Les récentes propositions de Sébastien LECORNU, Secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, pour accélérer le développement de la filière méthanisation représentent des avancées majeures. Plusieurs mesures structurantes restent cependant nécessaires dont le passage d’un calcul mensuel des capacités d’injection à un calcul annuel.
Le biométhane, une énergie renouvelable aux multiples atouts
Réduisant les émissions de CO2 à toutes les étapes du processus, la filière d’injection de gaz renouvelable a permis d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 90 000 tonnes de CO2 en 2017. Le biométhane limite les impacts climatiques en se développant à moindre coût et au côté des énergies renouvelables productrices de chaleur et d’électricité. L’essor du biométhane renforce également le rôle du monde agricole dans l’activité économique de nos territoires, permet de développer une filière industrielle française compétitive et améliore la balance commerciale en produisant localement du gaz renouvelable.
Les chiffres clés en 2017 :
- 44 sites d’injection
- 406 GWh d’énergie injectée dans les réseaux gaziers
- 682 GWh/an de capacité maximale de production de biométhane installée (+ 66% par rapport à 2016)
- 361 projets d’injection recensés dans la file d’attente(1) représentant une capacité maximale cumulée de 8 000 GWh/an
- 90 000 tonnes de CO2 évité grâce au biométhane
- 2 000 à 3 000 emplois directs non délocalisables à horizon 2020
(1)Un projet est intégré dans la file d’attente de raccordement lorsqu’il atteint la commande de l’étude de phase II : étude de faisabilité ou détaillée.
A propos de GRTgaz
GRTgaz est l’un des leaders européens du transport de gaz naturel et un expert mondial des réseaux et systèmes de transport gazier. En France, GRTgaz possède et exploite 32 410 km de canalisations enterrées et 26 stations de compression pour acheminer le gaz entre fournisseurs et consommateurs (distributeurs ou industriels directement raccordés au réseau de transport). GRTgaz assure des missions de service public pour garantir la continuité d’alimentation des consommateurs et commercialise des services de transport aux utilisateurs du réseau. Acteur de la transition énergétique, GRTgaz investit dans des solutions innovantes pour adapter son réseau et concilier compétitivité, sécurité d’approvisionnement et préservation de l’environnement.
A propos de GRDF
Acteur référent du monde de l’énergie et expert de l’énergie gaz, GRDF (Gaz Réseau Distribution France) est le principal opérateur du réseau de distribution de gaz naturel en France, avec 12 500 salariés. GRDF exploite le plus long réseau d’Europe : 194 600 km de canalisations.
A propos du Syndicat des énergies renouvelables
Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 380 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 100 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui rassemble les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, biogaz, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.
A propos de Teréga
L'entreprise implantée historiquement dans la région sud-ouest, dispose de plus de 5000 km de canalisation et 2 stockages souterrains représentant respectivement 16% du réseau de transport de gaz français et 24% des capacités de stockage nationales. Elle réalise, en 2016, un chiffre d’affaires de 467 M€ et compte plus de 580 collaborateurs.
Répondant à ses obligations de service public, Teréga assure l’acheminement du gaz naturel à destination de plus de 400 postes de livraison, dans les meilleures conditions de sécurité, de coût et de fiabilité.
| |
|
|
|