fév. 24 2023 | Syntec-Ingénierie appelle à une vraie relance du nucléaire en France et apporte tout son soutien au programme EPR2
Les entreprises d’ingénierie prennent résolument part au débat public sur la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR2. À travers leur fédération professionnelle notamment, elles appellent à une vraie relance du nucléaire, dans un objectif de neutralité carbone, de réindustrialisation mais aussi de souveraineté énergétique et de préservation de l’emploi et des compétences dans les territoires. Dans son cahier d’acteur, Syntec-Ingénierie souligne que l’ingénierie française est prête et dispose de toutes les compétences nécessaires pour développer un EPR2 plus performant, plus sûr et plus résilient.
Pierre Verzat, président de Syntec-Ingénierie : « Energie, climat… Nous faisons face à des bouleversements sans précédent. Pour relever les défis de la souveraineté énergétique, de la décarbonation, mais aussi de la transition environnementale, le nucléaire est un allié incontournable. Les entreprises d’ingénierie appellent à relancer le développement de cette énergie décarbonée en démarrant le programme d’avenir EPR2. Le mix énergétique français en a besoin pour faire face à une demande accrue en électricité. La profession dispose de toutes les compétences techniques, digitales et humaines pour concevoir des nouveaux réacteurs plus performants, plus sûrs et plus résilients. N’attendons plus, notre avenir énergétique est en jeu ! »
S’engager dans une vraie relance du nucléaire
Dans sa contribution publique sur les nouveaux réacteurs nucléaires et le projet Penly, Syntec-Ingénierie rappelle que le nucléaire est le meilleur allié des énergies renouvelables pour aller vers une société décarbonée avec un mix énergétique bas-carbone et robuste qui réponde aux objectifs de neutralité carbone à horizon 2050 et à l’augmentation de la demande en électricité. L’ADEME estime ainsi les émissions du kWh nucléaire à 6 g de CO2, contre 418 g CO2 pour celles liées aux centrales à gaz, et 1058 g CO2 pour celles des centrales à charbon ; elles se situent autour de 10 g pour l’éolien et de 30 g pour le solaire photovoltaïque.
La fédération professionnelle de l’ingénierie souligne par ailleurs que le nucléaire est essentiel pour garantir notre souveraineté énergétique : la filière française n’est dépendante d’aucun savoir-faire technologique extérieur et maîtrise aujourd’hui l’ensemble de la chaîne de la valeur.
Enfin, Syntec-Ingénierie rappelle que le nucléaire est la troisième filière industrielle française, source d’emplois qualifiés et très peu délocalisables sur tout le territoire. L’ingénierie française représente à elle seule près de 16 000 collaborateurs et collaboratrices partout en France, constituant ainsi un socle solide pour le tissu économique local.
S’appuyer sur l’expertise de l’ingénierie française pour optimiser performance, sûreté et résilience
Optimisation du design, des coûts et des délais, respect de la qualité et des exigences de sûreté, simplification des processus : l’ingénierie nucléaire est un maillon essentiel de la compétitivité de la filière en France, comme à l’international. Dans son cahier d’acteur, Syntec-Ingénierie fait valoir que l’ingénierie française est en capacité de développer un nouveau programme nucléaire avec un haut niveau de sureté et de performance, comme attendu par l'exploitant. La profession a en effet lancé un grand plan de digitalisation de ses processus métiers, ce qui permet de renforcer la coordination des différents acteurs, améliorer la constructibilité des structures, simplifier le design, mais aussi d’optimiser la conception, les coûts et les délais de réalisation. Pour ce faire, les entreprises d’ingénierie s’appuient sur des méthodologies et outils tels que le BIM – Building Information Modeling – ou le jumeau numérique, qui ont respectivement fait leurs preuves sur Hinkley Point C et dans le secteur aéronautique.
En ce qui concerne les exigences de sûreté, Syntec-Ingénierie indique que les ingénieries ont la capacité de simuler des prévisions à grande échelle pour anticiper des aléas liés à des hausses de températures ou à la réduction des débits des cours d’eau, nécessaires au refroidissement des centrales. Elles pourront ainsi maintenir un haut niveau d’exigences de sureté et développer des solutions en termes de résilience pour faire face au dérèglement climatique.
A propos de Syntec-Ingénierie
Avec près de 400 entreprises adhérentes et 13 délégations régionales, Syntec-Ingénierie est la fédération professionnelle de l’ingénierie. De la conception à la réalisation, les entreprises d’ingénierie pilotent les projets dans les secteurs du bâtiment, des infrastructures et de l’industrie. Garantes des solutions technologiques, elles concrétisent les idées nouvelles qui répondent aux défis et modes de vie de demain : infrastructures connectées, smart building, industrie du futur, ville durable… L’ingénierie est un secteur dynamique et créateur de richesses qui compte 47,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 312 000 emplois partout en France.*
Présidée par Pierre Verzat depuis novembre 2018, Syntec-Ingénierie a pour missions de promouvoir l’ingénierie et ses métiers, de représenter l’ingénierie et de défendre la profession ; et d’anticiper et décrypter les enjeux sociétaux pour favoriser le développement de l’ingénierie de demain.
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