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Trois questions à Aurélien Peffen, chef de projet chez Enerdata
édité le 04/04/2024

Pouvez-vous présenter Enerdata et son activité dans le secteur des énergies ?

Enerdata est un bureau d'études indépendant spécialisé dans le secteur de l'énergie et de son impact sur le climat. Depuis plus de 30 ans, Enerdata produit des analyses et projections sur les enjeux énergétiques et climatiques, à différentes échelles géographiques (monde, pays ou région) et à différents niveaux économiques et sectoriels. Enerdata permet aux décideurs publics, aux entreprises, et aux investisseurs du monde entier de définir leurs politiques, stratégies et plans de développement.

Ses domaines d’expertise en matière d’énergie s’étendent sur les thématiques de la production, l’efficacité énergétique et la demande, les évolutions de prix, les émissions de GES, les projections et la modélisation, le marché des technologies propres, la veille de marché ou encore, la décarbonation.

Vous avez développé la base de données EnerFuture, à qui s'adresse-t-elle et pour quel usage ?

EnerFuture est notre service d'information mettant à disposition de nos abonnés les résultats de 3 scénarios énergie-climat. Ces 3 scénarios correspondent à des niveaux d'ambition climatique contrastés, : une situation de référence avec peu d'ambition ; un scénario aligné avec les politiques et objectifs annoncés des pays, notamment les Contributions Déterminées Nationales (CDN) ; et une trajectoire compatible avec l'accord de Paris. La base de données EnerFuture contient un ensemble complet de résultats pour ces 3 scénarios, dont notamment des niveaux de consommation d'énergie par secteur et par type d'énergie, de production d'électricité par technologie, d'émissions de gaz à effet de serre associées, les prix des vecteurs énergétiques, ainsi qu'un jeu d'indicateurs associés. Ceci, pour 55 pays ou régions du monde, pour chaque année entre aujourd'hui et 2050.

Du fait de cette couverture large et granulaire, le service EnerFuture est un précieux outil pour une diversité d'acteurs avec des usages variés, dont voici quelques principaux exemples :

  - Les grands groupes énergéticiens l'utilisent, en particulier pour alimenter leurs réflexions stratégiques de long terme : compréhension des changements structurels à venir, quantification de leurs impacts sur les marchés futurs, opportunités et risques associés, etc.

  - Les groupes industriels et les développeurs d'énergies renouvelables utilisent nos projections de prix des énergies (électricité et gaz, notamment), en entrée de modèles financiers, afin de planifier au mieux leurs investissements.

  - Les acteurs financiers ont recours à nos projections afin d'avoir des points de repère de performance de différents secteurs en matière d'émissions de gaz à effet de serre, selon plusieurs scénarios.

  - Les consultants peuvent également utiliser la large palette d'information offerte par EnerFuture, afin de répondre aux besoins de leurs clients, parfois liés aux points ci-dessus.

  - Enfin, certains acteurs institutionnels (par exemple les banques de développement), ont recours à notre service pour avoir une vision globale et transverse des évolutions à venir sur les systèmes énergétiques, et pouvoir ainsi adapter leurs actions.

Quelles sont les projections énergétiques mondiales à l'horizon 2050 ? Pourquoi les politiques actuelles ne sont pas suffisantes pour atteindre ces objectifs ?

Lorsqu'on se projette à 2050, le champ des possibles est assez large, et nos scénarios l'illustrent, avec des trajectoires d'émissions de gaz à effet de serre très contrastées. Ceci étant dit, la transition énergétique est incontestablement amorcée, comme le prouvent certaines tendances.

Nous émettons aujourd'hui annuellement environ 45 milliards de tonnes équivalent CO2 (GtCO2e) (émissions liées aux systèmes énergétiques, hors agriculture et usage des sols). Notre scénario de référence, ne supposant que très peu d'efforts de la part des pays, nous mène à plus de 50 GtCO2e d'ici 2050 et une augmentation de température supérieure à 3°C.

A partir de cette référence, la prise en compte des engagements des différents pays, et notamment leurs Contributions Déterminées Nationales (CDN), permet de diminuer par un facteur deux cette projection, en atteignant moins de 25 GtCO2e en 2050. Ceci correspond à un effort important, reposant sur un ensemble de mesures de maitrise de la demande énergétique (efficacité énergétique, sobriété énergétique), d'électrification des usages (notamment grâce aux véhicules électriques, aux pompes à chaleur), et de décarbonation du mix énergétique (développement massif des énergies renouvelables en particulier).

Cette trajectoire suppose que tous les pays mettent en œuvre leurs objectifs annoncés, ce qui est parfois plutôt optimiste, et conduit à une augmentation de température entre 2°C et 2.5°C. En termes de répartition de l'effort, 30% des réductions d'émissions entre aujourd'hui et 2050 sont réalisées par des pays de l'OCDE, et 70% par des pays hors OCDE. La Chine correspond, à elle seule, à un tiers des réductions - bien que ses émissions par personne restent supérieures à la moyenne mondiale.

L'accord de Paris vise à limiter l'augmentation de température "bien en-dessous de 2°C", et les politiques et objectifs des pays ne sont, à ce jour, pas suffisants. Notre scénario le plus ambitieux, en ligne avec l'accord de Paris, permet de l'illustrer : il est nécessaire de réduire nos émissions plus rapidement, pour viser de l'ordre de 10 GtCO2e en 2050 (2,3 fois moins que ce que l'ambition actuelle des pays ne permet d'atteindre).

L'immense majorité de l'ambition supplémentaire doit provenir des pays en développement (85% des réductions d'émissions supplémentaires est réalisée dans les pays hors OCDE), et ceci pose donc la question du financement de la transition et de la coopération. Pour se donner une chance de réussir la transition énergétique, il est indispensable que ces pays en développement puissent accéder à des moyens de financements, à des tranferts de compétences et de technologie.

Propos recueillis par Jean-Guy Debord



 
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